Le rappeur Kanye West rachète le réseau social Parler, prisé des conservateurs

« Dans un monde où les opinions conservatrices sont jugées controversées, nous devons nous assurer que nous avons le droit de nous exprimer librement », justifie l’artiste américain.

Kanye West a à plusieurs reprises dit un jour vouloir être candidat à la présidentielle américaine. AFP/Angela Weiss
Kanye West a à plusieurs reprises dit un jour vouloir être candidat à la présidentielle américaine. AFP/Angela Weiss

    Et si Kanye West, qui a à plusieurs reprises dit un jour vouloir être candidat à la présidentielle américaine, avait son propre réseau social ? Le rappeur a annoncé ce lundi son intention de racheter le réseau social Parler, particulièrement prisé des conservateurs aux États-Unis et des proches de Donald Trump.

    « Dans un monde où les opinions conservatrices sont jugées controversées, nous devons nous assurer que nous avons le droit de nous exprimer librement », a déclaré dans un communiqué de l’entreprise celui qui se fait désormais appeler Ye. « Ye fait un pas révolutionnaire dans l’espace médiatique de la liberté d’expression et n’aura plus jamais à craindre d’être retiré des médias sociaux », s’enthousiasme dans ce même communiqué le PDG de l’entreprise, George Farmer.

    L’achat doit se conclure avant la fin de l’année, selon le communiqué de presse de l’entreprise, pour un montant qui n’a pas été divulgué.

    Un réseau social qui a le vent en poupe

    Lancé en 2018, Parler a vu sa popularité grimper en flèche après l’éviction définitive de Donald Trump de Twitter, peu après l’attaque du Capitole le 6 janvier 2021, l’ex-président américain ayant alors été accusé d’avoir incité ses partisans à la violence. Bloqué par Apple et Google, déplorant la multiplication des menaces de violences et d’activités illégales, le réseau social avait finalement fait son retour sur les magasins d’applications quelques semaines après.

    Kanye West s’est retrouvé ces derniers jours au cœur de plusieurs polémiques, notamment pour avoir porté un t-shirt détournant le slogan antiraciste « Black Lives Matter » et pour avoir publié sur Instagram et Twitter des propos jugés antisémites. Ses comptes avaient été restreints après ces messages soulignant l’influence supposée de la communauté juive.