VIDEOS. Cuba : les Rolling Stones ont enflammé La Havane
«It's Only Rock'N Roll». Comme un symbole, c'est le deuxième titre qu'ont joué les légendaires
, dans la nuit de vendredi. Une performance démesurée qui marque le grand retour du rock à Cuba, ce style musical étant longtemps considéré comme «satanique» par les autorités du pays communiste.
, donné dans la Cité sportive de la Havane, les Stones ont sorti d'emblée l'artillerie lourde en arrivant sur scène au rythme de «Jumpin' Jack Flash». Mick Jagger, chemise bordeaux et veste à paillettes multicolore, a d'emblée conquis ses fans cubains par son habituel jeu de scène tonique, accompagné de ses compères Keith Richards, Ronnie Wood et Charlie Watts, et par le bassiste Darryl Jones.
VIDEO. «Jumpin' Jack Flash» en ouverture
Couples d'âge mûr, familles, touristes et beaucoup de jeunes : une foule hétéroclite était massée dans cette enceinte située près du centre-ville, qui était déjà aux trois quarts pleine plusieurs heures avant l'arrivée des Britanniques sur scène. Des milliers de retardataires sont restés bloqués dans les rues alentour, mais profitaient toute de même d'un spectacle clairement audible plus d'un kilomètre à la ronde.
D'ailleurs, les toits du quartier environnant la «Cuidad deportiva» étaient remplis de curieux profitant d'un point de vue exceptionnel sur le site. A l'intérieur, Arturo Noriega, un fan venu des Etats-Unis, a confié qu'il s'agissait de «l'une des plus grandes expériences de (sa) vie».
Les spectateurs ont eu le droit à tous les titres cultes du groupe, de «Angie», à «Sympathy For The Devil» en passant par «Brown Sugar», «Miss You», ou encore «Paint It Black»...
Si le concert s'est terminé sur «(I can't get no) Satisfaction» clamé par Mick Jagger, les personnes présentes pouvaient partir plus que satisfaites du spectacle. Les Stones semblaient également ravis. «Merci Cuba pour ce spectacle incroyable et inoubliable ! C'était merveilleux de tous vous voir», a twitté le compte officiel du groupe.
Ce show exceptionnel, programmé trois jours après
, avait été ajouté in extremis à la tournée «America Latina Olé» des Londoniens. La vente d'alcool était interdite dans un large rayon autour du concert, mais certains avaient manifestement prévu de quoi tenir quelques heures.
Une scène de 80 mètres de long et sept écrans géants ont été installés dans la Cuidad deportiva, complexe inauguré avant la révolution castriste de 1959, point de départ du bannissement de la musique rock à Cuba. Et avant les années 1980, beaucoup de Cubains se rappellent qu'ils devaient écouter les Beatles ou les Rolling Stones à partir de bandes magnétiques et de cassettes audio échangées sous le manteau.
Au cours des 30 dernières années, ce genre musical a progressivement été toléré jusqu'à s'imposer dans les médias d'Etat. Et malgré l'embargo, quelques musiciens américains ont pu se produire sur le sol cubain, comme Billy Joel en 1979, Audioslave en 2005 et Kool and The Gang en 2009.
VIDEO. Mick Jagger au mieux de sa forme
