Olympe de Gouges sauvée de l'oubli

 Olympe de Gouges sauvée de l'oubli

    Quelques rues, des salles de spectacle ou des collèges à son nom dans quelques grandes villes françaisesâ?¦ Mais Olympe de Gouges reste une quasi inconnue pour le grand public. Cette féministe de la première heure fut longtemps confinée dans les oubliettes de l'histoire. Née Marie Olympe Gouze, à Montauban (Tarn-et-Garonne) le 7 mai 1748, elle fut d'abord femme de lettres et de théâtre. Mais très vite, elle s'engage politiquement, luttant contre l'esclavage puis pour le droit des femmes. En 1791, sur le modèle de la déclaration des droits de l'homme, elle rédige « la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne ». Deux ans plus tard, ces critiques contre la dictature de la Montagne, le groupe de Robespierre, lui vaudront d'être guillotinée. Les historiens la rangent trop rapidement dans les anecdotes de l'histoire, Michelet allant même jusqu'à la traiter de « folle ». Ce n'est qu'en 1981, à la suite des travaux de l'historien Olivier Blanc, qu'elle sortira de l'oubli et deviendra une nouvelle icône féministe. Dès 1989, plusieurs pétitions avaient demandé sa « panthéonisation ». Olympe, sauvée de l'oubli, est aujourd'hui sur le pas de la porte.