«On est heureux de se revoir» : à Avignon, le festival Off rallume ses feux

Entre espoir et expectative, la 55e édition du festival Off d’Avignon débute ce mercredi dans la Cité des papes. Reportage dans les rues pavées de la capitale estivale du théâtre.

De nombreuses affiches sont placardées dans les rues d'Avignon pour lancer le festival Off qui démarre ce mercredi. PhotoPQR/La Provence/Cyril Hiely
De nombreuses affiches sont placardées dans les rues d'Avignon pour lancer le festival Off qui démarre ce mercredi. PhotoPQR/La Provence/Cyril Hiely

    Il était 14 heures ce lundi quand a été sifflé le top départ marquant visuellement le retour du Off à Avignon. Les affiches ont pu alors éclore sur les murs de la ville. Avant, c’était interdit. Sortant de partout avec échelles et chariots, ficelles et agrafeuses, des centaines d’artistes et de jeunes locaux payés pour le job ont paré la Cité des papes de ses habits de festival. Sur le pavé, les parades débutent déjà, les tracts passent de main en main, on résume les spectacles au passant en quelques secondes. On sent, on sait que ça y est : après une année 2020 sans, le Off est dans les starting-blocks.

    La 55e édition débute ce mercredi avec 1 070 spectacles - un tiers de moins par rapport à 2019 - dans 116 lieux. Dans les rues, encore bien clairsemées, la préparation bat son plein. « Quel bonheur d’être là et de pouvoir travailler », se réjouit Tullio, comédien d’« Augustin Pirate », à l’affiche tous les jours au Buffon. Le jeune homme se balade avec un coffre à trésor monté sur roulettes. À l’intérieur, 200 affiches. « On essaye d’en mettre le plus possible, mais on s’en garde pour l’après-mistral ». Invariablement, le vent, à un moment, soufflera et mettra à bas ces milliers d’affiches. Il faudra alors recommencer. « On ne sait pas trop à quelle sauce on va être mangé, alors on arrive un peu en économie de guerre », glisse Marc Wolters, auteur, metteur en scène et producteur du spectacle jeune public.