Emmy Awards : présidentielle américaine, déclaration à un chien et « Will Smith »… les moments forts de la cérémonie

La série « Shogun » a triomphé en récoltant 18 trophées, lors de cet équivalent des Oscars pour la télévision américaine dans la nuit de dimanche à ce lundi.

Los Angeles (Etats-UNis), le 15 septembre 2024. "Tout d'abord : détendez-vous. Malgré mon nom, je viens en paix", a plaisanté l'acteur anglais Will Smith en référence à son homonyme américain qui avait marqué la cérémonie des Oscars en 2022 en giflant le comédien Chris Rock. AFP/ Robyn Beck
Los Angeles (Etats-UNis), le 15 septembre 2024. "Tout d'abord : détendez-vous. Malgré mon nom, je viens en paix", a plaisanté l'acteur anglais Will Smith en référence à son homonyme américain qui avait marqué la cérémonie des Oscars en 2022 en giflant le comédien Chris Rock. AFP/ Robyn Beck

    Appel à voter à la présidentielle, déclaration d’amour à un chien et un Will Smith moins connu, voici les moments marquants de la 76e cérémonie des Emmy Awards, les Oscars de la télévision qui ont sacré « Shogun » avec un record de 18 trophées dimanche.

    L’élection présidentielle américaine s’invite sur scène. À moins de deux mois du scrutin aux États-Unis du 5 novembre, les déclarations politiques ont bien sûr été de la partie.

    Candice Bergen, qui a interprété le rôle d’une journaliste dans la série « Murphy Brown », a rappelé en présentant un prix que son personnage, qui choisit d’élever seule un enfant, avait été attaqué à l’époque par le vice-président républicain Dan Quayle.

    « Regardez où nous en sommes aujourd’hui : un candidat républicain à la vice-présidence ne pourrait plus attaquer une femme » sur ses choix en matière de maternité, a-t-elle lancé ironiquement en référence à des propos polémiques du colistier de Donald Trump, J.D. Vance, sur les « femmes à chat sans enfants ». « Comme on dit : ma tâche est accomplie. Miaou », a-t-elle ajouté, à l’image de nombreuses femmes, comme la chanteuse Taylor Swift, qui se sont approprié le sobriquet.

    Liza Colon-Zayas, qui a remporté le prix de la meilleure actrice dans un second rôle pour la comédie « The Bear » a quant à elle appelé les téléspectateurs latinos à voter. « À tous les latinos qui me regardent, gardez la foi et allez voter. Votez pour vos droits », a-t-elle déclaré sur scène.

    Polémique « Mon petit renne » et plainte contre Netflix. Récit d’un barman de Londres harcelé par une femme atteinte de troubles psychiatriques, cette série présentée comme une « histoire vraie » est basée sur les mésaventures de son auteur, l’humoriste écossais Richard Gadd, qui a remporté les prix de la meilleure mini-série, du meilleur scénario et du meilleur acteur dans une mini-série.

    Dans la vraie vie, la Britannique qui aurait inspiré ce personnage a été traquée sur les réseaux sociaux et a porté plainte contre Netflix pour diffamation. Elle réclame 170 millions de dollars de dédommagement. « Je n’y connais pas grand chose à la vie mais ce qui est sur c’est que rien ne dure pour toujours. Et quand les choses vont mal, elles peuvent toujours s’améliorer », a déclaré Richard Gadd.

    Pas de répit pour les vainqueurs. La série « Hacks » a créé la surprise en remportant le prix de la meilleure comédie face au favori « The Bear : sur place ou à emporter ». Sur scène, la créatrice du feuilleton Lucia Aniello a appelé le secteur à « soutenir les comédies » et les « comédiens du coin ». « Et maintenant nous devons partir car on commence le tournage de la prochaine saison dans cinq jours », a-t-elle conclu alors que la musique signalant la fin de son discours retentissait.

    Will Smith. L’acteur Will Smith avait marqué la cérémonie des Oscars en 2022 en giflant le comédien Chris Rock.



    C’est un autre Will Smith qui est monté sur scène dimanche pour recevoir le prix du meilleur scénario pour une série dramatique pour « Slow Horses ». « Tout d’abord : détendez-vous. Malgré mon nom, je viens en paix », a-t-il plaisanté, au milieu d’une cérémonie plutôt policée.

    John Oliver remercie son chien ! Les Emmy Awards récompensent aussi un certain nombre de programmes télévisés, séries de télé-réalité ou célèbres « late shows » américains qui analysent avec humour l’actualité. Le présentateur britannique, naturalisé américain, John Oliver, dont le programme « Last Week Tonight with John Oliver » a remporté un prix, a surpris l’auditoire avec son discours de remerciements.

    Il a commencé par remercier son fils Hudson, avec un lapsus en l’appelant « husband » (mari en anglais) avant de se reprendre en riant : « cela reviendra me hanter ». Il s’est ensuite étendu sur… son chien. « Je veux remercier notre chien. Nous avions un chien fantastique, elle était à notre mariage, elle nous a soutenus durant la pandémie, elle a assisté à deux grossesses », a-t-il énuméré avant qu’une petite musique lui signale la fin du temps imparti pour son discours.

    « Super choix musical », a-t-il commenté à propos de la musique selon lui lugubre, lui rappelant la mort de l’animal. Il a ensuite dédié son prix à « tous les chiens » qui « méritent tous une friandise ».