Humour à Paris : notre sélection de « pépites » du mois de mai

Chaque mois, retrouvez notre sélection de jeunes humoristes à découvrir dans de petites salles où se perfectionnent les futurs grands du rire.

 Laura Laune à l’affiche de l’Apollo Théâtre.
Laura Laune à l’affiche de l’Apollo Théâtre. Julie Caught

    En dehors des stars, comment s'y retrouver dans la jungle des spectacles comiques (des centaines !) à l'affiche à Paris ? Chaque premier mardi du mois, « Le Parisien » vous propose une sélection de shows méconnus du grand public, où l'on vous garantit de franches rigolades.

    LAURA LAUNE, MI-ANGE MI-DÉMON

    Laura Laune (Julie Caught)

    L'expression « On lui donnerait le Bon Dieu sans confession » semble avoir été inventée pour elle. Avec son visage doux, ses cheveux blonds sagement coiffés, sa petite robe et sa voix fluette, Laura Laune est le portrait-robot de « la gentille petite fille ». Fausse piste.

    Derrière ce visage d'ange, se cache un joli démon du rire. Jouant à merveille du décalage entre son aspect et les « monstruosités » qu'elle assène à son public (âmes sensibles, passez votre chemin), la jeune Belge s'autorise des virées vers des terrains glissants (le racisme, l'avortement, les enfants abandonnés, la Manif pour tous…) en gardant toujours cette fausse candeur hilarante. Article complet à lire ici.

    « Le diable est une gentille petite fille », Laura Laune, les mardis et mercredis à 20 heures à l'Apollo Théâtre, 18, rue du Faubourg du Temple à Paris (XIe). Tarif : 15 €.

    LAURENT SCIAMMA, TROP COOL

    DR

    Il y a des gens comme ça qui attirent la sympathie au premier regard. Laurent Sciamma est encore plus fort : on le trouve cool dès les premières secondes du spectacle lorsque, depuis les coulisses, il prend l'accent de Perpignan pour donner l'illusion au public qu'il a embauché quelqu'un pour l'introduire sur scène. Article complet à lire ici.

    « Une heure debout », Laurent Sciamma, le mercredi à 21 h 30 à la Comédie des 3 Bornes, 32, rue des Trois Bornes à Paris (XIe). Tarif : à partir de 10 €.

    VICE VERSA, EN MODE CARTOON

    DR

    Le décor ne leur a pas coûté cher : il se résume à… rien ou presque. Et pourtant, dans le spectacle du duo Vice Versa, on n'arrête jamais de voyager avec cette impression (bluffante) de visualiser les scènes comme si on y était. Pour créer cette illusion, Indiaye et Anthony mouillent le maillot (parfois littéralement, attention aux éclaboussures aux premiers rangs !).

    Dans la lignée des cartoons et des personnages de Jim Carrey, ils pratiquent un comique visuel et corporel, mimant avec talent d'improbables courses-poursuites « filmées » sous tous les angles, des scènes au ralenti ou le terrible combat entre un moustique et un noctambule. Article complet à lire ici.

    « Tout ce qu'on imagine », Vice Versa, à l'Alhambra (petite scène), 21, rue Yves-Toudic, du jeudi au samedi à 19 heures jusqu'au 10 juin (reprise en septembre). Tarif découverte : 15 € (au lieu de 24 €).

    CHRYSTELLE CANALS, « PRESQUE FEMME », DÉJÀ DRÔLE

    (PHILIPPE DOIGNON)

    Tout juste 19 ans. L'âge de Chrystelle Canals, auteur de « Presque femme », son premier seule en scène, suscite la curiosité. Surtout quand on apprend que cette gamine chaleureuse et pêchue, détectée à Avignon l'été dernier et débarquée à Paris à l'automne, l'a coécrit au printemps 2016. Elle préparait alors son bac (décroché avec mention) !

    La recette, d'une vraie fraîcheur, est bâtie sur le thème : « Je débarque à la capitale de mon Marly-Gomont provençal, à peine sortie du biberon ». La performance sent le vécu. Elle est particulièrement réussie lorsqu'elle raconte son « ghetto » : le lycée du canton, les premiers baisers et la drague plus que balourde, les sermons du grand-père… Article complet à lire ici.

    « Presque femme », Chrystelle Canals, le dimanche à 18 heures au Théâtre Les Feux de la rampe, 34, rue Richer, Paris (IXe). Tarif : de 8 à 17 €. Tél. 01.42.46.26.19.