La liste de nos envies : Vimala Pons, un poids c’est tout !

Dans «Le périmètre de Denver», la comédienne et circassienne égraine une galerie de personnages et porte en équilibre sur la tête des objets volumineux. Bluffant.

Sylvain Merle, journaliste du service Culture du Parisien-Aujourd'hui en France. DA Le Parisien
Sylvain Merle, journaliste du service Culture du Parisien-Aujourd'hui en France. DA Le Parisien

    Qu’est-ce qui vous pèse ? Quel est le poids des maux ? Comment lâcher du lest ? Voilà, entre autres, ce qui nous effleure l’esprit à la fin du « Périmètre de Denver », le premier spectacle solo de Vimala Pons (du 16 au 26 février au 104 à Paris puis en tournée). Dans un antidote à la morosité, l’actrice de cinéma et artiste de cirque nous invite dans ce « Périmètre » — dont on apprend qu’il est une zone d’incertitude induite par un mensonge — enfilant tour à tour les peaux et oripeaux de divers personnages, un kiné canin, une vieille dame, Angela Merkel, un commercial ou un attaché de presse… Sept personnes interrogées dans le cadre d’une enquête pour meurtre dans cet hôtel de thalassothérapie de Brighton, en Angleterre.

    Des personnages qu’elle compose, proposant voix, accent et posture, et qui se livrent dans des logorrhées hilarantes à des introspections sincères. Spécialiste du porter d’objets lourds et volumineux sur la tête, elle fait parler et agir ses personnages avec un escalier, une voiture, une table de réunion ou encore un empilement de rochers placés en équilibre sur le crâne. Des éléments déjà présents sur scène quand débute le solo, dans un ordonnancement précis, comme ces accessoires des personnages, alignés et numérotés tels des pièces à conviction.