Avec TF 1 +, TF 1 veut mettre l’accent sur le streaming

La chaîne a présenté ce mercredi sa nouvelle plate-forme, lancée le 8 janvier prochain. Avec un objectif : ne plus être un simple agrégateur de replay mais un véritable service de streaming.

MyTF1, c'est fini ! À partir du 8 janvier 2024, place à TF1+. LP/Arnaud Dumontier
MyTF1, c'est fini ! À partir du 8 janvier 2024, place à TF1+. LP/Arnaud Dumontier

    On connaissait Canal +, Disney + ou encore Paramount +. Dès le 8 janvier, il faudra aussi compter sur TF 1 +. « Le + est devenu le symbole du streaming », a précisé Rodolphe Belmer, président-directeur général du Groupe TF 1 lors d’une conférence de presse de présentation ce mercredi. Fini donc MyTF1, lancé en 2009 et modernisé à plusieurs reprises. Avec sa nouvelle plate-forme, au design pourtant proche de sa prédécesseure, la Une entend désormais sortir du simple service de rattrapage pour devenir une « destination de référence de consommation à la demande ». Comprendre : une véritable plate-forme où dévorer du contenu, et non simplement voir un programme que l’on a raté à l’antenne.

    Selon des chiffres cités par la chaîne, chaque utilisateur consomme en moyenne trois heures de vidéos par mois sur MyTF1 actuellement. Plus que sur France.TV, estimé entre deux heures et deux heures trente, mais sensiblement moins que sur Netflix et YouTube, qui dépassent la barre des 20 heures de formats absorbés mensuellement. Pour corriger le tir, la direction a donc investi lourdement. « Nous proposerons plus de 15 000 heures de contenus dès le lancement », a précisé Claire Basini, directrice générale adjointe en charge du dossier. Dans le détail, TF 1 + proposera plus de 200 séries en intégralité, 200 films, 200 téléfilms mais aussi 80 marques de divertissement et une cinquantaine en jeunesse. Ainsi que des exclusivités, comme la série américaine « Poker Face » avec Natasha Lyonne.

    Pour éviter la pub, il faudra payer

    Pour avoir autant, les utilisateurs devront toutefois accepter des pages de publicités à tout-va. « Il n’y en aura pas avant les programmes pour ceux dont la durée est inférieure à quinze minutes », détaille François Pellissier, directeur de TF 1 Pub. Pour le reste, attendez-vous à en avoir avant comme pendant. « Des pages courtes », assure le responsable. Les allergiques aux réclames, « une petite minorité » selon le PDG Rodolphe Belmer, pourront toujours souscrire un abonnement, semblable à l’actuel MyTF1 Max. Mais plus cher, puisqu’il faudra désormais débourser 5,99 euros par mois ou 59,99 euros par an. Celui-ci leur permettra également d’avoir accès avec 48 heures d’avance aux épisodes des feuilletons quotidiens, qu’il s’agisse de « Demain nous appartient », « Ici tout commence » ou « Plus belle la vie », également lancé le 8 janvier.

    Si TF 1 + ressemble beaucoup à sa précédente formule, plusieurs nouveautés sont tout de même à noter. Chaque soir, à 19 heures, les téléspectateurs pourront découvrir le « Top Info », à savoir cinq vidéos de cinq minutes décryptant une actualité du jour. Lors des événements sportifs, ils auront aussi accès à un résumé de match de 5, 10 ou 15 minutes, selon leur envie. « Nous l’avons testé ces derniers mois et c’était un véritable succès », s’est réjoui Claire Basini. Et, pour ceux qui ne veulent pas regarder « HPI », « The Voice » ou encore la « Pat’Patrouille » en solo, le groupe proposera la nouveauté « Synchro », un moteur de recherche permettant de trouver un programme à voir à plusieurs et en même temps en étant chacun à distance.



    L’objectif est clair : venir mordre les chevilles des géants du secteur. « C’est un grand moment pour notre groupe », a répété Rodolphe Belmer, qui avait convié une grande partie de ses animateurs, d’Arthur à Denis Brogniart en passant par Évelyne Dhéliat, Christophe Beaugrand, Karima Charni, Harry Roselmack et Marie-Sophie Lacarrau. Rendez-vous est donc donné le 8 janvier… Mais pas pour tous. Si TF 1 + sera disponible immédiatement sur le web, sur les smartphones et tablettes ainsi que sur 95 % des téléviseurs connectés, il faudra attendre quelques jours pour découvrir l’offre sur les box Orange et Bouygues Telecom. « Et pour SFR, ce sera un petit peu plus tard », a annoncé Claire Basini. Les abonnés de Free devront eux encore patienter, aucun accord n’ayant été trouvé avec la société de Xavier Niel.