M6 : sur le tournage de «Pékin Express», de Bornéo à Tokyo

Après quatre ans d’interruption, M6 a repris début mars le tournage de la onzième édition de sa course d’aventure en auto-stop. Notre reporter est sur place, en Malaisie.

 C’est sur la partie malaisienne de l’île de Bornéo que Stéphane Rotenberg a relancé la course d'aventure.
C’est sur la partie malaisienne de l’île de Bornéo que Stéphane Rotenberg a relancé la course d'aventure. LP/MICHAEL ZOLTOBRODA

    « On rêvait de débuter cette onzième saison à Pékin. Mais il y fait bien trop froid à cette époque », lâche Stéphane Rotenberg, le front perlant de sueur et la nuque rougie par un soleil de plomb. « Ça aurait été dommage de voir les candidats emmitouflés dans des doudounes. » L'Indonésie a également été à l'étude.

    Finalement, c'est sur la partie malaisienne de l'île de Bornéo que l'animateur a relancé la mythique course d'aventure de M 6, laissée en jachère pendant quatre ans à cause d'audiences en baisse. Point de départ des neuf binômes, sur 20 000 candidatures : l'aéroport de Kuching, situé dans la partie la plus à l'est de la gigantesque île. Ici, il fait trente-cinq degrés à l'ombre.

    Puis, direction les Philippines, notamment la région de Luzon, au nord de Manille. Et enfin, le Japon, un pays encore jamais exploité par « Pékin Express ». « On va passer d'un univers à l'autre, de la jungle naturelle à la jungle urbaine, résume le producteur Thierry Guillaume. À Tokyo, les codes ne sont pas du tout les mêmes. »

    Quelques maladresses

    Arrivés dans la dernière partie de leur périple, les candidats encore en lice devront surmonter la barrière de la langue. « Tous les Japonais ne parlent pas anglais, précise Stéphane Rotenberg. Loin de là. Et les indications de panneaux ne sont pas traduites. Ça va être très difficile de se repérer, de voyager et de se loger. »

    En attendant, c'est la pluie qui a le plus gêné les auto-stoppeurs depuis le début de leur aventure à Bornéo. Mais pas tant que ça. « Les habitants sont très accueillants, ils sont bienveillants de nature, décrit le baroudeur de la Six. Comme il y a très peu de touristes, ils ont un regard neutre sur l'Occident. »

    Ça n'empêche pas les candidats d'avoir déjà commis quelques maladresses dans ce pays musulman. « Par exemple, ça ne se fait pas trop d'embrasser son chauffeur quand on est une femme, poursuit le présentateur vedette. Heureusement, ils en rigolent. »

    «Bien sûr qu'on a la pression»

    Après six jours de tournage et deux étapes, c'est journée off pour Stéphane Rotenberg et les 120 membres de la production. Le temps de recharger les batteries dans un hôtel avec piscine de Bintulu, sur la côte nord, à quelques minutes en voiture de celui des candidats, moins luxueux. Le temps aussi de faire un premier bilan de ce grand retour.

    « On a repris le tournage comme si on l'avait arrêté la semaine précédente », assure l'animateur de 50 ans, qui vient également de mettre en boîte « The Bridge », un nouveau programme d'aventure pour M 6, qui se déroule en montagne. « Le ton est revenu assez rapidement. Dès le premier jour, on était tous galvanisés, même les candidats. C'était un moment très particulier. »

    Pour lui, comme pour la production, c'est un vrai pari de relancer ce barnum, le plus compliqué du PAF en matière de logistique. « Bien sûr qu'on a la pression, reconnaît Thierry Guillaume. D'autant plus quand on touche à un programme culte, qui a marqué l'enfance de nos plus jeunes candidats. »