Nabilla de retour sur NRJ 12 : «J’ai peur de péter un câble»

La star de la téléréalité se confie sur la nouvelle émission de NRJ 12 qu’elle s’apprête à tourner, évoque ses difficultés à percer au cinéma et défend Cyril Hanouna.

    Quatre ans après son «Non mais allô quoi», Nabilla Benattia revient sur NRJ 12. Elle décolle vendredi de Paris pour un voyage initiatique en Australie avec son compagnon, Thomas Vergara, son frère Tarek et cinq de leurs amis. Au programme : un parcours de 4 000 kilomètres (de Cairns à Sydney) avec 2 000 dollars australiens en poche pour un mois et demi de tournage.

    A eux de trouver des moyens de locomotion, des endroits où dormir (ils passeront notamment une nuit dans une réserve d'aborigènes) et parfois un petit job dans une ferme ou dans une station service. «On a voulu créer un vrai décalage avec la vie de Nabilla», explique le producteur Thibaut Valès, qui promet de «l'humour» et de «l'émotion». Sur le papier, c'est réussi.

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    On ne pensait que la téléréalité, c'était fini pour vous. Et vous revoilà sur NRJ 12…
    Nabilla. Ce n'est pas de la téléréalité ! Plus jamais on nous verra sur des transats à ne rien faire ou à se disputer pour une bouteille de soda mal fermée. Ca, non ! Là, c'est un nouveau format, un soap-aventure. Ca va être un vrai challenge humain, surtout pour moi. D'habitude, je pars toujours dans des endroits hyper luxueux et je n'ai jamais fait d'auto-stop, ni dormi chez l'habitant. J'ai peur de péter un câble, de ne pas m'en sortir et de rentrer chez moi. Mais si on s'en sort indemne, ça pourrait aussi solidifier notre couple.
    Thomas. On a déjà surmonté bien pire ! Cette émission, c'est une exception, je la fais juste pour Nabilla. Vu le nombre de projets qu'on nous propose, on pourrait faire tout et n'importe quoi.
    Nabilla. Ah non, pas n'importe quoi ! J'ai bien refusé d'animer un talk-show sur la mode, de refaire «Allo Nabilla» (une téléréalité avec sa famille, NDLR) et de retourner dans une téléréalité.

    Dans ce programme, vous allez prendre les transports en commun. Ca vous est arrivé quand pour la dernière fois ?
    Nabilla. A londres, où l'on habite maintenant, on prend tous les jours le métro. C'est plus rapide. En revanche, à Paris, je ne prends que des Uber. C'est combien un ticket ? 1,10 euro ? (En fait, 1,90 euro à l'unité, NDLR).
    Thomas. En France, on ne peut pas prendre les transports en commun. Sinon, c'est vite la cohue. On se sent mal à l'aise, il y a le regard des gens… C'est pour ça qu'on a déménagé.

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    Vous avez signé votre contrat au dernier moment. Et d'après nos informations, vous auriez même négocié un cachet entre 200 000 et 300 000 euros, rien que vous Nabilla…
    Nabilla. C'est moins. Mais je ne vous donnerai pas mon cachet. Et honnêtement, on ne l'a vraiment pas fait pour l'argent. On a d'autres sources de revenus, tout va bien. Il y a cinq ans, ça nous est arrivé de choisir des projets uniquement pour le fric. A l'époque, on ne savait pas de quoi demain allait être fait. Maintenant, on a plus de recul. D'ailleurs, on a eu une approche de coproducteurs. On a apporté beaucoup d'idées, notamment sur le parcours.

    Votre entourage professionnel était plutôt réticent à ce projet télé qui arrive alors que vous essayez de percer au cinéma…
    ​​​​​​​Nabilla. Et alors ? Retourner sur NRJ 12, ce n'est pas forcément régresser. Ca m'énerve, votre question ! En France, on nous met des étiquettes. Moi, je peux tout faire. J'ai un tournage de long métrage de prévu en janvier 2018 avec une grande réalisatrice française, encore plus grande que Yamina Benguigui. A mon retour d'Australie, j'enchainerai avec les premiers tests. Je vais avoir un rôle important. Je jouerai une fille de mon époque, une fille de cité, un peu garçon, un peu caillera...
    ​​​​​​​Thomas. Tu dévoiles tout, toi ? Moi, je la pousse à faire du cinéma. On a eu d'autres demandes, on lit beaucoup de synopsis. Et on fait le tri.

    Comment expliquez-vous que rien ne se soit concrétisé alors ?
    ​​​​​​​Nabilla. D'une part, on reçoit plein de choses pas vraiment glorifiantes ou caricaturales. Jouer une bimbo, ça ne m'intéresse pas. J'ai trop de vécu pour ça. D'autre part, je ne suis pas une star comme Gérard Depardieu. Je dois passer des castings. Mais j'ai tellement envie qu'on me donne une chance. Je suis persuadée que j'ai quelque chose à apporter. J'aimerais jouer dans un film qui marque l'époque comme «La haine» l'a fait. J'aime me travestir. Et puis, un acteur est protégé par son rôle. Moi, quand on m'attaque, on attaque ma personnalité. Ça me blesse. Je sais bien que je ne ferai jamais l'unanimité. Mais au moins, qu'on arrête de me dire que je suis bête. Je ne suis pas bête. Je suis là pour faire rire. Je suis une showgirl.

    Nabilla, en quoi vos six semaines de détention pour avoir poignardé Thomas en 2014 vous a-t-elle changée ?
    ​​​​​​​Nabilla. Clairement, il y a eu un avant et après prison. Depuis que je suis passée par cette case et je ne suis plus la même. Je suis plus femme, plus dans le contrôle. Avant, quand il y a avait un problème, on se criait dessus. Maintenant, on voit les choses différemment. On n'est moins sanguins. Et en même temps, je n'ai pas perdu ma spontanéité, ni ma fraîcheur.
    ​​​​​​​Thomas. La prison, on n'en parle jamais. La page est tournée. On est sortis de cette histoire beaucoup plus matures. La première fois que j'ai vu Nabilla, je la trouvais marrante cette gamine. Mais c'était une jeune fille livrée à elle-même, un peu perdue. Et très vite, son image l'a dépassée. Ça a pris tellement d'ampleur cette histoire de shampoing. Aujourd'hui, le shampoing est vide et on rigole du passé.

    Nabilla, vous avez été également chroniqueuse de «Touche pas à mon poste». Qu'avez-vous pensé de toutes polémiques autour de Cyril Hanouna cette saison ?
    ​​​​​​​Nabilla. Cyril, on le regarde souvent. Et honnêtement, ces dérapages ne m'ont pas choqué. Ce n'est pas un méchant. Il ne veut pas faire de mal. D'ailleurs, il est comme ça depuis des années. C'est normal qu'il parte parfois en vrille. Mais de là à dire qu'il a trop abusé… Son dernier canular (jugé homophobe, NDLR) ne méritait pas d'en faire un aussi gros scandale. Le recadrer oui, mais le blâmer non.

    VIDEO. Nabilla et Thomas dans une nouvelle émission de télé-réalité