Programme TV du jeudi 7 juin : notre sélection

Un spectacle pour rires avec des filles, un thriller de haut vol avec  deux monstres sacrés du cinéma et un documenatire sur les plus grands vin français, on en va pas s'ennuyer devant la télé ce jeudi soir.

Sept femmes humoristes dont Laura Domenge (photo) se succèdent sur la scène du Théâtre de l'Alhambra (Paris Xe).
Sept femmes humoristes dont Laura Domenge (photo) se succèdent sur la scène du Théâtre de l'Alhambra (Paris Xe). TÉVA/RENAUD CORLOUER

    SPECTACLE. Des femmes à hurler de rire

    20h50. Téva. Après une première soirée réussie diffusée le 1er mars, Téva propose une deuxième émission de «Plus on est de filles, plus on rit». Le principe ? Sur la scène du Théâtre de l'Alhambra (Paris Xe) sept femmes humoristes se succèdent, présentées par le comique Arnaud Tsamère. Le casting est entièrement renouvelé et l'on découvre Véronique Gallo, Laura Domenge (photo), Caroline Vigneaux, Vanessa Kayo, Marine Baousson, Christine Berrou et Laurie Peret.

    On adore leur humour au féminin qui n'hésite pas à être trash entre expériences de mères, rapport au physique ou anciennes vies d'avocate ou de prof. Enorme coup de coeur pour Laura Domenge, 30 ans, qui raconte sa puberté à l'âge de 9 ans et se lance dans un rap en se mettant dans la peau d'un chat adolescent : «Spéciale dédicace à Maître Griffe !». Improbable et désopilant.

    NOTE DE LA RÉDACTION : 4/5

    «PLUS ON EST DE FILLES, PLUS ON RIT», spectacle présenté par Arnaud Tsamère et enregistré à l'Alhambra (Paris Xe). 1h05.

    THRILLER. De Niro retrouve Brando

    20h55. Chérie 25. Génie du cambriolage en solo devenu propriétaire d'un club de jazz à Montréal, Nick Wells (Robert De Niro, photo, à droite) veut monter un dernier gros coup avant de raccrocher. Son ami receleur Max Baron (Marlon Brando) le branche sur un sceptre d'or massif du XVIe siècle entreposé dans les sous-sols de la douane, à Montréal. Un vol a priori irréalisable.

    Mais le vieux Nick sera épaulé par le jeune Jack Teller (Edward Norton), un malfrat ambitieux qui n'aurait aucun scrupule à le doubler. Cet honnête thriller, correctement réalisé mais sans génie, réunit les codes du film de casse, y compris le suspense savamment entretenu et de belles séquences d'ouverture de coffres. Il vaut aussi pour l'association de trois générations d'acteurs et recèle, malgré tout, quatre moments d'exception : les scènes où Brando et De Niro apparaissent ensemble. Dans «le Parrain», les deux monstres s'étaient juste croisés.

    NOTE DE LA RÉDACTION : 4/5

    «THE SCORE», film américain de Frank Oz (2001), avec Robert De Niro, Edward Norton, Marlon Brando… 2h20.

    ANTICIPATION. Feu sur la littérature

    Replay. OCS. Faut-il brûler tous les livres ? C'est ce qu'imagine «Fahrenheit 451», qui se déroule dans un futur dominé par une société totalitaire jugeant que la lecture est nocive pour les individus. Des brigades de pompiers pyromanes multiplient les autodafés et traquent les derniers lecteurs rebelles, regroupés en sociétés secrètes. Jusqu'à ce que l'un de ces pompiers, Montag, mette en doute sa fonction après sa rencontre avec une intrigante jeune femme... «Fahrenheit 451», c'est la température à laquelle le papier s'enflamme et le titre d'un roman d'anticipation de Ray Bradbury déjà adapté par François Truffaut en 1966. Cette nouvelle version, qui s'avère plus moderne et bourrée de suspense, pèche toutefois par une mise en scène déjà vue façon «Blade Runner» et la pâle interprétation de Michael B, Jordan dans le rôle de Montag. Restent les personnages secondaires, eux formidablement campés par Michael Shannon et Sofia Boutella. Mais, au final, comme l'avait dit Ray Bradbury à Truffaut, son roman est presque impossible à adapter : mieux vaut le relire...

    NOTE DE LA RÉDACTION : 3/5

    «FAHRENHEIT 451», film américain de Rahmin Bahrani (2018), avec Michael B. Jordan, Michael Shannon, Sofia Boutella… 1h40.

    COMÉDIE. La vérité, on en redemande

    21 heures. W 9. Cette comédie drôle et chaleureuse nous entraîne dans le quartier du Sentier, à l'époque siège de petites entreprises tenues par des juifs. Eddie (Richard Anconina) décroche un travail chez Victor (Richard Bohringer), grossiste en tissus. Le jeune homme se fait une place au soleil et se lie avec un groupe de jeunes gens ambitieux, parmi lesquels Dov (Vincent Elbaz) et Serge (José Garcia)... Cette troupe d'acteurs épatants, qui comprend aussi Bruno Solo, le regretté Elie Kakou et Amira Casar, déroule dès lors une série de gags mémorables portés par un humour juif totalement assumé.

    NOTE DE LA RÉDACTION : 4/5

    «LA VÉRITÉ SI JE MENS !», film français de Thomas Gilou (1997), avec Richard Anconina…

    DOCUMENTAIRE. Va où le vin te mène

    20h50. France 5. Sophie Jovillard nous emmène dans un voyage oenologique en France. Au sein des plus prestigieux vignobles, de grands noms tels que Petrus, Veuve Clicquot ou encore Krug se côtoient et dévoilent leurs secrets ancestraux. A la croisée de la petite et de la grande histoire, le documentaire rend hommage au savoir-faire français, sans oublier les paysages hors du commun et les anecdotes croustillantes. Comme Michel-Jack Chasseuil, fils d'un facteur aujourd'hui retraité, qui s'est constitué au fil des années une cave estimée à plusieurs millions d'euros... suscitant l'appétit de collectionneurs du monde entier. «Les Trésors des vignobles» nous ouvre aussi les portes de la cave secrète de l'Elysée. L'unique frustration : ne pas pouvoir goûter ces vins de légendes.

    NOTE DE LA RÉDACTION : 3/5

    «LES TRÉSORS DES VIGNOBLES FRANÇAIS», documentaire français de Simon Thisse (2016). 1h30.