Programme TV du vendredi 24 janvier : notre sélection

L’esprit de «Caïn», le flic en fauteuil roulant, les rires de Gilles Lellouche et Malik Bentalha et les tubes de Depeche Mode… Voici le menu de votre soirée TV de vendredi.

 Julien Baumgartner, le nouveau « Caïn », et Elsa Lunghini dans la huitième saison de la série policière de France 2.
Julien Baumgartner, le nouveau « Caïn », et Elsa Lunghini dans la huitième saison de la série policière de France 2. FTV/François Lefebvre

    SÉRIE. Dernier tour de piste pour « Caïn »

    A 21h05 sur France 2. Quand « Caïn » vire au vaudeville, cela sent le roussi… Rien ne va plus au sein de l'équipe des policiers marseillais, de retour sur France 2. L'ambiance relève davantage du combat de coqs entre le flic en fauteuil roulant et son rival Legrand, qui ne savent plus quoi faire pour gagner le cœur de leur cheffe Lucie !

    La mort d'un soldat va semer davantage de zizanie encore au sein du trio appelé à pousser les investigations dans les rangs de l'armée de terre. Dans le collimateur de Caïn ? La gradée qui fut le mentor de Lucie à ses débuts à l'école militaire. Une histoire de jumelles (interprétées par Elsa Lunghini, étonnante), dont l'une n'est pas franchement recommandable, brouille les pistes sur fond de rivalités.

    Une huitième et ultime saison

    Dans le deuxième épisode de la soirée, une voyante met son grain de sel en signalant une disparition après avoir été témoin d'un meurtre… dans l'une de ses visions ! Autant dire que Caïn, peu adepte des sciences occultes, la prend de haut… Avant de tomber sur le cadavre en suivant les indications de la médium. Reste à trouver le meurtrier et plus encore à prouver sa culpabilité ! Ce casse-tête semble loin des préoccupations de Lucie, sur le départ. Comment va réagir le flic à roulettes ? Va-t-il se perdre sans celle qui représentait un repère et savait l'empêcher de partir totalement à la dérive ?

    Ce sera l'enjeu de cette saison 8 qui signera les dernières aventures du héros sans filtre et sans limites apparu en 2012, et dont Julien Baumgartner avait pris les traits en 2019 après le départ du comédien Bruno Debrandt. Avec six épisodes au lieu de huit à dix précédemment, France 2 a décidé de mettre fin à la série sans tirer à la ligne. Façon d'éviter un ronron qui devenait assourdissant.

    LA NOTE DE LA RÉDACTION : 3/5

    «Caïn», série française de Thierry Petit, avec Julien Baumgartner, Julie Delarme, David Baïot… Episodes 1 et 2 sur 6 (2 x 52 minutes)

    COMÉDIE. On rigole aussi dans le 93

    Gilles Lellouche et Malik Bentalha dans une comédie du réalisateur de « La Vache »./ADNP/Arno Roth
    Gilles Lellouche et Malik Bentalha dans une comédie du réalisateur de « La Vache »./ADNP/Arno Roth FTV/François Lefebvre

    A 21h05 sur Canal +. Patron très parisien d'une agence de communication, Frédéric Bartel (Gilles Lellouche), rattrapé par le fisc pour avoir triché sur la domiciliation de sa société, se voit contraint de déménager ses locaux à La Courneuve, en Seine-Saint-Denis. Sur place, comment faire quand on est cimenté dans les préjugés ? Heureusement, Samy (Malik Bentalha), modeste maître-chien, va lui servir de GPS.

    Récompensé du précieux prix du public lors du Festival de l'Alpe-d'Huez, « Jusqu'ici tout va bien », réalisé par Mohamed Hamidi, un enfant de Bondy qui avait signé « La Vache », joue sur les clichés. Il est ce qu'on peut sans doute faire de mieux dans la comédie dite sociale. Les séquences d'embauche sont de pures réussites comiques. Même les méchants ont l'air de crèmes. Ce n'est pas grave. On était là pour bien rigoler et ça marche à 100 %.

    LA NOTE DE LA RÉDACTION : 4/5

    «Jusqu'ici tout va bien», comédie française de Mohamed Hamidi avec Gilles Lellouche et Malik Bentalha (1h30).

    DIVERTISSEMENT. Comme par magie

    A 21h05 sur TF 1. « N'essayez pas de comprendre, laissez-vous juste surprendre ! », affirme le slogan de l'émission. Effectivement, mieux vaut ne pas trop chercher à savoir ce qui se passe à l'écran car les numéros présentés dans ce numéro de « Diversion » sont vraiment bluffants.

    Arthur revient avec six prestidigitateurs arrivés du monde entier pour effectuer des tours qui vont vous clouer dans votre canapé. Variés, tous parviennent à vous tromper. Les magiciens réussissent avec brio à « faire du neuf avec du vieux » en reprenant certains numéros très classiques – de la caisse percée d'épées aux jeux de cartes – pour les mettre à leur sauce. Des effets visuels et scénographiques apportent des touches de modernité bienvenues et assez surprenantes devant des personnalités invitées totalement sous le charme.

    LA NOTE DE LA RÉDACTION : 3,5/5

    «Diversion», divertissement présenté par Arthur (1h50).

    DOCUMENTAIRE. Et Depeche Mode devint géant

    Dave Gahan, le chanteur du groupe Depeche Mode./DR
    Dave Gahan, le chanteur du groupe Depeche Mode./DR FTV/François Lefebvre

    A 22h35 sur Arte. C'est un document historique. Celui d'un groupe qui devient énorme. En 1988, Depeche Mode est en tournée américaine après la sortie de « Music for the Masses », alors le meilleur disque de sa carrière, qui triomphe en Europe et aux Etats-Unis. Enfin, pour le quatuor britannique emmené par le chanteur Dave Gahan. Le cinéaste D.A. Pennebaker, connu pour avoir réalisé « Don't Look Back », avec Dylan, et « Ziggy Stardust », avec Bowie, filme cette conquête avec en point de mire un ultime concert géant le 18 juin dans le stade du Rose Bowl de Los Angeles, le fameux 101e de la tournée.

    Mais il ne se contente pas de capturer magnifiquement ce final devant 90 000 spectateurs. Il suit aussi des fans. Pennebaker entremêle ainsi les histoires : celle du groupe qui tutoie les sommets, celle de ces ados qui se lâchent au fil des concerts. Jusqu'à cet incroyable show à Los Angeles, où l'on voit pour la première fois tout un stade balancer les bras pendant « Never Let Me Down Again ». Une communion devenue un rituel pour les spectateurs.

    LA NOTE DE LA RÉDACTION : 4/5

    «101 : Depeche Mode», documentaire musical de D.A. Pennebaker (1989), avec Depeche Mode (2 heures).

    DOCUMENTAIRE. Les roulettes de tous les dangers

    A 20h55 sur RMC Story. Zoom sur les risques qui planent au-dessus de tous les usagers de la route, surtout dans les rues de la capitale, dans ce nouveau numéro d'« Enquête prioritaire ». Entre inconscience et incivilité, les comportements dangereux se multiplient chez les piétons, cyclistes ou automobilistes, entraînant des accidents plus ou moins graves.

    Pas de grande originalité dans ce documentaire qui verse trop facilement dans le sensationnalisme ou le tire-larmes racoleur. Ici, les rues parisiennes sont décrites comme des quasi-zones de non-droit où plus personne n'est en sécurité mais il n'y a pas grand-chose à apprendre. On essaye maladroitement de faire de la prévention en expliquant à quel point le smartphone ou la trottinette électrique font partie des objets les plus dangereux, avec un ton moralisateur agaçant.

    LA NOTE DE LA RÉDACTION : 2/5

    «Enquête prioritaire. Trottinettes, deux roues : attention danger», documentaire français présenté par Laurence Roustandjee (55 minutes).

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