46 salariés victimes du téléchargement

Victimes collatérales du téléchargement. Les 46 salariés de DHL à Saint-Ouen-l'Aumône (Val-d'Oise) pourraient perdre leur emploi d'ici quelques mois. La direction de ce spécialiste de la logistique a annoncé hier que le site risquait de fermer. La raison ? L'unique client, l'éditeur de musique EMI, va désormais assurer sa logistique en Allemagne. Plus la peine d'emballer et de livrer des disques quand la production s'effondre au profit du téléchargement. « Cela fait douze ans qu'on entend dire qu'Internet va tuer notre activité, soupire la déléguée CGT, qui travaille à DHL Saint-Ouen-l'Aumône depuis sa création en 1977. Cette fois, on y est. Mais on s'en doutait. C'était flagrant. » La grève, commencée vendredi, s'est du reste vite arrêtée, presque par fatalisme. « Si le secteur du jeu se débrouille, la vidéo et la musique souffrent comme autrefois le charbon dans le nord de la France, constate Didier Lesueur, directeur marketing chez DHL. Mais on oublie trop souvent les incidences logistiques énormes. »