Assurance chômage : qui va payer la colossale facture du coronavirus ?

Du jamais-vu. Le coût des mesures décidées par le gouvernement, principalement le chômage partiel, dépasse déjà les 10 milliards d’euros. Les syndicats s’inquiètent.

 Avec la crise du Covid-19, la dette cumulée de l’assurance chômage pourrait atteindre 47 milliards d’euros fin mai.
Avec la crise du Covid-19, la dette cumulée de l’assurance chômage pourrait atteindre 47 milliards d’euros fin mai. LP/Frédéric Dugit

    Les comptes de l' assurance chômage devaient être à l'équilibre en 2021… Patatras. Avec la crise sanitaire du Covid-19, la dette cumulée pourrait atteindre 47 milliards d'euros à la fin du mois de mai, voire 60 milliards à la fin de 2020, selon des estimations arrêtées fin avril. Confinement oblige, le gouvernement a décidé de mettre le paquet sur les mesures d'amortissement social pour soutenir les entreprises et l'emploi. L'Unédic a ainsi dépensé un milliard d'euros par semaine de confinement, soit autour de 10 milliards d'euros en un peu moins de trois mois. Du jamais-vu de mémoire d'administrateurs qui gèrent le système d'indemnisation contribuant aujourd'hui au versement des allocations-chômage de près de 15 millions de personnes.

    Une facture colossale due principalement au financement du chômage partiel pour les salariés des entreprises dont l'activité a été touchée par la crise du coronavirus. L'exécutif a choisi de rendre le dispositif beaucoup plus généreux, avec une prise en charge des salaires compensés par l'Etat allant jusqu'à 31,97 euros de l'heure, contre entre 7,23 euros et 7,74 euros de l'heure auparavant. Au total, 12,2 millions de salariés sont couverts par une demande selon les dernières indications fournies par le ministère du Travail, payés à hauteur d'un tiers (33 %) par l'Unédic.