Business des cigarettes à l’unité : jouons la responsabilité

Des boutiques vendent en toute illégalité des cigarettes à l’unité à des consommateurs occasionnels. Un fléau qui s’étend et déstabilise toute la filière des buralistes. L’édito de Frédéric Michel, rédacteur en chef du Parisien - Aujourd’hui en France.

Frédéric Michel, rédacteur en chef du Parisien - Aujourd’hui en France. Le Parisien DA
Frédéric Michel, rédacteur en chef du Parisien - Aujourd’hui en France. Le Parisien DA

    Envie de s’en griller une ? De s’en mettre deux-trois de côté en prévision de la soirée qui s’annonce, plutôt que de taxer son voisin ? Quoi de plus normal, de plus naturel après tout, que de franchir la porte de la première épicerie du coin ! On y trouve de tout, même ce qui n’est pas autorisé. On entre sans penser à mal, on s’évite de trop réfléchir, avec la conviction rassurante de ne pas commettre un délit, encore moins de réaliser une bonne affaire vu les tarifs pratiqués. Un acte d’achat totalement décomplexé en quelque sorte, associé trop souvent — notamment pour les adultes — à une démarche « récréative ».

    À cet instant, pas un seul d’entre nous n’imagine participer de près ou de loin à l’enrichissement de ceux qui, dans les arrière-boutiques, organisent le trafic de cigarettes de contrebande. Personne non plus pour penser qu’un geste aussi isolé, solitaire, suffit à déstabiliser une filière sous pression, celle des buralistes.

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