Patrimoine durable : achetez un arbre… et sauvez la forêt

Une start-up brestoise permet de s’offrir un arbre dans un massif français pour associer développement durable et rentabilité à terme.

 Pleyben (Finistère), mai 2019. Vianney de La Brosse (à gauche) et Erwan Le Méné, les cofondateurs d’EcoTree, posent dans l’une de leurs trois forêts.
Pleyben (Finistère), mai 2019. Vianney de La Brosse (à gauche) et Erwan Le Méné, les cofondateurs d’EcoTree, posent dans l’une de leurs trois forêts. AFP/Fred Tanneau

    Réduire son empreinte carbone tout en investissant sur l'environnemental, le patrimonial et le côté symbolique de l'arbre, c'est ce que propose la start-up bretonne EcoTree. L'objectif vert de cette jeune entreprise installée à côté de Brest (Finistère) est de proposer, aux particuliers et aux entreprises, d'acheter un ou plusieurs arbres en France (à partir de 15 € l'arbre) et d'en faire un patrimoine durable.

    « Par la suite, via la plate-forme Web, le nouveau propriétaire va pouvoir suivre en temps réel l'évolution de son bien et l'estimation du CO2 absorbé, explique le président, Erwan Le Méné. Au fil du temps, il va même percevoir 100 % des revenus de l'exploitation. » Sachant que le bois pourra, à terme, devenir bois de construction.

    Jusqu'au Danemark

    Depuis sa création, en 2016, l'équipe d'EcoTree rachète des terrains souvent à l'abandon ou délaissés, pour du reboisement et de l'amélioration sylvicole — la rénovation d'un massif en souffrance. « Aujourd'hui, 73 % de la forêt française appartient à des particuliers, explique Erwan Le Méné. Ces terres sont transmises de génération en génération, mais ont des problèmes de gestion et d'entretien ; notre projet permet de démocratiser l'accessibilité forestière. »

    EcoTree a, pour l'heure, investi dans trois massifs : « Le premier est évidemment en Bretagne, l'autre entre la Mayenne et l'Ile-de-France et le troisième dans le Limousin. » Forte de bureaux en Bretagne et à Paris, la société vient d'ouvrir un bureau à Copenhague pour démarcher les pays du Nord et de lever 3 millions d'euros. Elle a déjà séduit nombre d'entreprises (Aviva, SNCF, CMB Arkéa, etc.) et plus de 25 000 particuliers en France.