Coronavirus : les mesures coûteront «des dizaines de milliards d’euros»

Bruno Le Maire et Muriel Pénicaud ont expliqué entre autres, vendredi, que l’Etat prendrait à sa charge «l’intégralité de l’indemnisation des salariés» en chômage partiel.

 Les ministres Muriel Pénicaud, Bruno Le Maire et Agnès Pannier-Runacher le 9 mars 2020, à Paris.
Les ministres Muriel Pénicaud, Bruno Le Maire et Agnès Pannier-Runacher le 9 mars 2020, à Paris. AFP/ERIC PIERMONT

    Les mesures annoncées par le gouvernement français pour faire face à la crise économique provoquée par le coronavirus coûteront « des dizaines de milliards d'euros », ont indiqué de concert, vendredi, Bruno Le Maire et Muriel Pénicaud. « Nous ferons tout ce qui est nécessaire et même plus », a affirmé le ministre de l'Economie sur BFMTV et RMC, au lendemain de l'allocution télévisée du président Emmanuel Macron.

    Selon Bruno Le Maire, « ce qui coûterait le plus cher, c'est l'effondrement de ce tissu d'entreprises - PME, artisans, commerçants - qui seraient abandonnées ou laissées à elles-mêmes pendant cette crise économique ».

    « Aucun salarié ne perdra un centime », assure le ministre. Bruno Le Maire a notamment certifié que « des mesures seront prises pour toutes les femmes seules qui gardent leurs enfants. » L'hôte de Bercy a précisé que l'Etat prendrait à sa charge « l'intégralité de l'indemnisation des salariés » en chômage partiel.

    Sur le budget du ministère du Travail

    Même son de cloche, vendredi matin, sur Franceinfo qui recevait Muriel Pénicaud. « Jusqu'ici, l'Etat ne remboursait que jusqu'à hauteur du Smic, rappelle la ministre du Travail. Là, on remboursera tous les montants. 100 % du chômage partiel, nous allons le prendre en compte sur le budget du ministère du Travail. »

    Un « mécanisme exceptionnel et massif de chômage partiel sera mis en œuvre », avait annoncé jeudi soir Emmanuel Macron. « Quel que soit le coût, nous ferons face », a expliqué Muriel Pénicaud, annonçant que jeudi soir, 5117 entreprises avaient demandé à bénéficier du chômage partiel pour un total de 80 000 salariés et un coût de 242 millions d'euros. « Mais ça va aller bien au-delà, évidemment. »

    La ministre du Travail a rappelé que cette activité partielle peut concerner autant les entreprises que les artisans, les apprentis, ainsi que les associations : « les apprentis peuvent être en activité partielle, ne rompez pas les contrats des apprentis » et « les associations y ont droit comme les entreprises ».