Covid-19 : une prime exceptionnelle de 1500 euros pour 5000 entrepreneurs des quartiers prioritaires

Selon une étude de la Banque publique d’investissement, plus d’un tiers des entrepreneurs dans les quartiers prioritaires n’ont pas accès aux services bancaires.

 Cette aide va bénéficier aux entrepreneurs, sans salariés et dont l’entreprise a été créée avant le 15 mars 2020.
Cette aide va bénéficier aux entrepreneurs, sans salariés et dont l’entreprise a été créée avant le 15 mars 2020. LP/Julien Barbare

Avec la crise du coronavirus, de nombreux entrepreneurs dans les quartiers dits prioritaires ont des difficultés pour avoir accès aux services bancaires, pour contracter des prêts…

Selon le ministère de la Ville, la situation pour certain est devenue « extrêmement fragile ». Pour leur apporter un peu d'air, une prime exceptionnelle de 1 500 euros va être attribuée à 5 000 entrepreneurs installés dans ces quartiers (QPV).

Cette prime exceptionnelle doit donc permettre aux entrepreneurs, sans salariés et dont l'entreprise a été créée avant le 15 mars 2020, d'abonder leurs fonds propres « pour éviter les cessations d'activités massives dans les QPV dans les prochains mois », précise le ministère.

Selon une étude de juin 2020 de la Banque publique d'investissement, 32 % des entrepreneurs en QPV rencontrent des difficultés d'accès aux services bancaires.

Dans ces quartiers, 40 % de la population vit sous le seuil de pauvreté.

« Seuls 22 % des habitants des quartiers ont obtenu un crédit bancaire », selon cette étude, or « ce chiffre est de 29 % sur le reste du territoire, ce qui représente une différence statistique élevée. » Il existe en France un peu plus de 1 500 quartiers prioritaires, dans lesquels 40 % de la population vit sous le seuil de pauvreté.

En plus de cette prime, le gouvernement avait annoncé la semaine dernière une hausse de l'aide aux « emplois francs ». Cette aide permet aux entreprises qui embauchent en CDI des habitants des QPV d'obtenir 7 000 euros la première année au lieu de 5 000 euros (puis 5 000 euros les deux années suivantes). Un dispositif qui devait prendre fin au 31 décembre de cette année mais qui a été prolongé d'un an.