Discours de politique générale : comment Élisabeth Borne veut mener la «révolution écologique»

La Première ministre a promis un plan d’action pour décarboner la France lors de son discours devant l’Assemblée nationale, mercredi 6 juillet. Afin d’y parvenir, elle a annoncé la nationalisation d’EDF et le lancement d’une concertation en vue d’une loi énergie-climat.

Dix-sept ans après l'ouverture de son capital, EDF va être renationalisée, a annoncé la Première ministre Elisabeth Borne lors de son discours de politique générale, mercredi 6 juillet. LP/Fr2D2RIC Dugit
Dix-sept ans après l'ouverture de son capital, EDF va être renationalisée, a annoncé la Première ministre Elisabeth Borne lors de son discours de politique générale, mercredi 6 juillet. LP/Fr2D2RIC Dugit

    Dans l’arène, la Première ministre a planté des banderilles vertes. « Sous l’impulsion de la France, l’Europe s’est fixé l’objectif d’être neutre en carbone d’ici 2050 et de réduire les émissions d’ici 2030. Ces objectifs nous devons les atteindre », a plaidé Élisabeth Borne, lors de son discours de politique générale à l’Assemblée nationale, enjoignant les élus de la nation à relever les manches « ensemble ». « Nous gagnerons la bataille du climat ! » s’est-elle exclamée volontaire. Et de promettre : « Nous serons la première grande nation à sortir des énergies fossiles » assurant qu’il en va « de notre souveraineté énergétique et la préservation du pouvoir d’achat ».

    Mais comment mener cette « révolution écologique » ? L’enjeu pour ce deuxième quinquennat Macron est de dépasser les déclarations d’intention raillées depuis des mois par les écologistes. Deux certitudes : un, cela ne passera pas par la décroissance à laquelle Élisabeth Borne dit ne pas croire. Deux, le nucléaire sera la pierre angulaire de cette transition énergétique à la française, comme l’avait déjà annoncé le président Macron. « Je sais que c’est une conviction largement partagée sur ces bancs. C’est une énergie décarbonée, souveraine et compétitive », a assuré la Première ministre sous les applaudissements d’une large majorité de députés, avant d’annoncer une concertation en septembre en vue d’une loi d’orientation énergie-climat.