Emploi : avec l’évolution des métiers, les banques recrutent à tour de bras
Beaucoup de recrutements, des postes variés et très spécialisés ainsi que l’assurance d’un CDI à la clé : les perspectives se multiplient dans le secteur bancaire.
Avec près de 370 000 salariés (soit près de 2 % des emplois hors fonction publique), le secteur bancaire est l'un des premiers employeurs dans le privé en France. Il recrute également beaucoup : en 2017, plus de 40 000 personnes l'ont rejoint. La raison? De nombreux départs en retraite et l'évolution des métiers et des fonctions : aujourd'hui, on n'est plus simplement « employé de banque »! Les postes, de plus en plus spécialisés, sont très différents. Outre les commerciaux, chargés d'informer et conseiller la clientèle, les banques ont besoin, pour s'adapter à la révolution numérique, de personnes au profil technologique.
« Les besoins sont de plus en plus tournés vers la data et l'intelligence artificielle », précise ainsi Catherine Jovenel, directrice de l'alternance au CFPB-Ecole Supérieure de la Banque, qui forme environ la moitié de la profession. La généralisation de l'outil digital crée aussi des besoins de web marketer, social media manager, UX manager (expérience client d'un service digital)… Les banques recrutent également des profils juridiques, chargés des fonctions en lien avec la réglementation et la conformité, des analystes chargés par exemple de la lutte contre la fraude et, enfin, bien sûr, des profils plus administratifs. Pour preuve de la diversité des métiers, le CFPB dispense plus de 300 formations au total!
2 500 recrutements en CDI en 2019
Autre atout des banques dans un paysage de l'emploi marqué par la précarité : deux recrutements sur trois se font en CDI, contre deux sur dix au niveau national. Et plus de 98 % des salariés en poste sont en contrat à durée indéterminée. BNP Paribas, premier acteur du secteur, annonce 2 500 recrutements en CDI en 2019 et embauchera également 2 000 alternants et 1 000 stagiaires. La banque s'avère d'ailleurs l'un des secteurs qui a le plus recours à l'alternance, que ce soit sous forme d'apprentissage ou de contrat de professionnalisation. En 2017, la filière bancaire comptait 4 000 alternants, inscrits dans des cursus allant de bac + 2 à bac + 5. A l'issue de leurs études, le taux d'intégration dans l'emploi, selon l'enquête de l'Observatoire des métiers de la banque, atteignait 87 %.
En outre, les banques mettent en œuvre une véritable politique d'égalité hommes-femmes et une démarche active d'emploi des handicapés.
La spécialisation des fonctions a entraîné une élévation du niveau de qualification. Dans 90 % des cas, les recrutements se font à bac + 2 minimum : le diplôme « de base » étant le BTS Banque, qui offre deux options : l'une vers la clientèle de particuliers, l'autre vers celle de professionnels. « A l'issue d'études bancaires, le taux d'insertion professionnelle atteint 80 % », ajoute Catherine Jovenel. « Un jeune agile, avec un profil commercial avéré, est à peu près sûr d'avoir un travail à l'issue de sa formation ».
Aux côtés de ce BTS, il existe de plus en plus de diplômes, de bac + 2 à bac + 5 et au-delà, qui préparent aux carrières bancaires. Plusieurs masters sont spécifiquement tournés vers les fonctions de conformité et de gestion des risques. Enfin, les salariés des banques restent en moyenne 16 ans dans la même entreprise, ce qui leur permet de bénéficier de formations et de voir leur fonction évoluer.
Plus d'infos. CFPB-Ecole supérieure de la banque. Attention : les formations en alternance ne sont pas accessibles via Parcoursup. Il est indispensable de déposer ses CV et dossier au CFPB.
Les stands de la profession au salon Studyrama : espace formations banque - finance - assurance - comptabilité, le 26 janvier, de 9h30 à 17h30, Espace Champerret, Hall A, à Paris (XVIIe).
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