La pénurie de semi-conducteurs risque de durer jusqu’en 2024

Les semi-conducteurs, essentiellement fabriqués en Asie, sont omniprésents dans la vie quotidienne et pourraient manquer « jusque fin 2023, voire début 2024 » selon la secrétaire américaine au Commerce Gina Raimondo.

La pénurie de semi-conducteurs risque de durer jusqu’en 2024, selon la secrétaire américaine au Commerce Gina Raimondo. AFP/Brendan Smialowski
La pénurie de semi-conducteurs risque de durer jusqu’en 2024, selon la secrétaire américaine au Commerce Gina Raimondo. AFP/Brendan Smialowski

    Il va falloir prendre son mal en patience. La secrétaire américaine au Commerce Gina Raimondo a prévenu mardi que la pénurie de semi-conducteurs allait probablement durer encore longtemps, jusqu’à évoquer 2024 pour constater une réelle amélioration.

    « Malheureusement, je ne vois pas la pénurie de puces s’atténuer de façon significative l’année prochaine », a-t-elle déclaré lors d’une conférence téléphonique à la suite de son déplacement en Asie, alors que la demande pour les puces électroniques a explosé pendant la pandémie, ce qui a provoqué une pandémie aujourd’hui amplifiée par les fermetures d’usines en Chine en raison des résurgences de Covid-19.

    « Fin 2023, voire début de 2024 pour voir une réelle amélioration »

    « Au cours de mon voyage, j’ai convoqué une douzaine de PDG en Corée », a-t-elle précisé, soulignant que ceux-ci représentaient une large gamme de secteurs allant de l’outillage à la production de semi-conducteurs. « Et ils ont tous convenu qu’il fallait attendre fin 2023, voire début de 2024 pour voir une réelle amélioration. »

    Les semi-conducteurs sont omniprésents dans la vie quotidienne. Ils sont essentiellement fabriqués en Asie et sont indispensables pour la fabrication de voitures, de smartphones ou même les équipements médicaux et les aspirateurs. Avec la pandémie, les industriels ont vu ces réserves de puces baisser de manière alarmante.

    Selon Gina Raimondo, les chefs d’entreprise pointent du doigt le fait que le Congrès américain peine à adopter la législation devant soutenir la production de puces aux États-Unis alors que « tous les autres pays ont maintenant des subventions sur la table ».

    Et si le Congrès n’agit pas très rapidement, des entreprises comme Samsung, Intel, pourraient aller construire des usines dans un autre pays que les États-Unis. « Ce serait extrêmement problématique », a répété Gina Raimondo, qui depuis des mois exhorte les législateurs à se mettre d’accord alors que la compétitivité des États-Unis est en jeu.

    Le Sénat américain avait approuvé fin mars un texte qui doit permettre, avec des dizaines de milliards de dollars, de renforcer l’industrie des Etats-Unis face à la concurrence de l’Asie dont la Chine dans des secteurs clés comme les semi-conducteurs.