Le chantier naval de Marseille liquidé

Le chantier naval de Marseille liquidé

    Le chantier de l'Union Naval Marseille (UNM) ne sera pas sauvé. Le tribunal de commerce de Marseille vient de prononcer la liquidation judiciaire du dernier chantier de réparation navale de Marseille, criblé de dettes. Le parquet et la direction de l'entreprise s'étaient prononcés en faveur d'une  «liquidation judiciaire immédiate». Les 130 salariés du site réclamaient, eux, un redressement judiciaire pour sauver leur entreprise. Le tribunal en a finalement décidé autrement.

    «Malgré les arguments invoqués par les salariés, il ressort des pièces versées aux débats que le carnet de commandes est quasiment nul et ne permettrait pas d'assurer l'activité de l'entreprise sans générer de nouvelles dettes», justifie-t-il. «Les délais de recouvrement des créances clients ne seraient pas compatibles avec les délais de la procédure de redressement judiciaire», ajoute la décision, précisant que l'UNM se trouve dans l'impossiblté de faire face à son passif (...) et que les éléments présentés au tribunal établissent que le redressement de l'enteprise est manifestement impossible».

    Les salariés évacués

    Mardi, dès l'aube, le préfet des Bouches-du-Rhône a fait évacué les salariés de l'UNM qui occupaient depuis samedi le car-ferry «Girolata» dans le port de Marseille.  La fermeture de l'Union Naval Marseille, filiale du groupe espagnol Boluda, marquerait  la fin de la filière de la réparation navale à Marseille, qui employait plus de 6000 personnes il y a trente ans.