Le maire craint la fermeture

Le maire craint la fermeture

    Dernier représentant du glorieux passé textile de Romilly-sur-Seine, l'usine Olympia est l'un des premiers employeurs de la ville. « Je n'ose envisager qu'une entreprise qui a investi depuis dix-huit mois pour adapter son activité et qui commence à récolter les fruits de son travail ferme », insiste Eric Vuillemin, le maire UMP, qui mise beaucoup sur le fabricant de chaussettes pour revitaliser le tissu économique local.

    A la grande époque, dans les années 1980, Olympia employait 1 200 personnes, la ville était même surnommée Romilly-les-Chaussettes. L'industrie textile faisait vivre la ville. Des marques de renom, comme le Coq Sportif, Chantelle ou Barbara, y étaient implantées. Mais les usines ont fermé les unes après les autres à cause de la concurrence, en particulier des produits asiatiques. Aujourd'hui, 17 % de la population active sont sans emploi.

    Commerçants inquiets

    Dans ce bourg de 15 000 habitants, les commerçants du centre-ville sont inquiets. « Si Olympia disparaît, cela aura un impact considérable sur toute l'activité économique, car elle fait vivre des centaines de familles. Personnellement, cela pourrait être un coup dur », redoute Lionel Lamarche, qui a ouvert un magasin de vêtements l'an dernier. A deux pas, Martine Collet tient un bureau de tabac. « Tous mes clients sont inquiets. Déjà qu'il n'y a plus de travail sur placeâ?¦ Les conséquences d'une fermeture d'Olympia seraient dramatiques. »