L’intelligence artificielle, une chance pour la transition écologique ?

Les deux révolutions technologiques qui s’annoncent ont des effets rigoureusement opposés, et pourtant nécessaires. La chronique de François Lenglet, journaliste économique.

François Lenglet, journaliste économique. Le Parisien-DA/F. Dugit
François Lenglet, journaliste économique. Le Parisien-DA/F. Dugit

    Curieusement, les deux révolutions technologiques qui sont en train de bouleverser l’économie ont, en France, une image inversée par rapport à leur réalité. L’une, la transition écologique, est considérée comme favorable et créatrice d’emplois, alors qu’elle fait chuter la productivité. L’autre, l’intelligence artificielle, est perçue comme une menace alors qu’elle autorise de grands espoirs pour la croissance et les revenus.

    Commençons par la révolution verte, qui ambitionne de « décarboner » l’économie. Aucun doute sur sa nécessité, impérative. Il faut pourtant remarquer qu’elle est beaucoup moins féconde que les révolutions technologiques traditionnelles, celles qui ont tiré la croissance depuis la naissance du capitalisme moderne, comme l’invention de l’automobile.