New Fabris : retour à la case départ

New Fabris : retour à la case départ

    Les salariés de New Fabris restent sur leur faim ! Invités à rencontrer, hier, Christian Estrosi, le ministre chargé de l'Industrie, les représentants des salariés de l'équipementier automobile de Châtellerault (Vienne) n'ont pas obtenu les 30 000 â?¬ de prime supplémentaire qu'ils espéraient de leurs donneurs d'ordre, Renault et Peugeot.

    Christian Estrosi leur a simplement « promis » une prime de 11 000 â?¬. « Les constructeurs Renault et PSA se sont engagés à la fois sur les stocks et le rachat d'une partie de l'outillage, ce qui fait presque 4 millions d'euros » pour financer cette prime, a-t-il précisé. « C'est 30 000 â?¬ que l'on veut, pas 11 000 â?¬ », s'insurge Guy Eyermann, le représentant CGT.

    Ultimatum jusqu'au 31 juillet

    Christian Estrosi a annoncé que l'Etat investirait 1,5 million d'euros pour la revitalisation du territoire, que 18 salariés de plus de 56 ans percevraient une allocation spéciale du Fonds national pour l'emploi, et que chaque salarié qui signerait un contrat de transition professionnelle aurait « une indemnisation légale de 17 500 â?¬ ». « Faux », répondent les représentants des salariés. « Ce montant variera en fait en fonction de l'ancienneté des ouvriers », explique Eric Poisson, de la CFDT. Les salariés se prononceront demain sur ces propositions. Ils pourraient aussi, pour arriver leurs fins, menacer de nouveau de faire sauter leur usine. Et de rappeler que leur ultimatum courait jusqu'au « 31 juillet ».