Nucléaire : l’ASN annonce la fin du chargement du combustible dans l’EPR de Flamanville

Plusieurs étapes sont en effet encore attendues avant que le réacteur situé dans la Manche puisse livrer ses premiers électrons, attendus au cours de l’été.

Vue de la piscine du bâtiment réacteur sur le site de l'EPR à Flamanville. REUTERS/Stéphanie Lecocq
Vue de la piscine du bâtiment réacteur sur le site de l'EPR à Flamanville. REUTERS/Stéphanie Lecocq

    Nouvelle étape franchie dans la progression vers le rattachement du nouvel EPR au réseau français. Après 12 ans de retard, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a confirmé ce jeudi la fin du chargement du combustible d’uranium dans le nouveau réacteur EPR de la centrale de Flamanville (Manche). Ce chargement, étape préalable clé au démarrage progressif du site, avait débuté le 8 mai dans la piscine du bâtiment réacteur. EDF en avait obtenu la veille l’autorisation de l’ASN, après deux ans de retard par rapport au calendrier, au terme d’un long et difficile chantier.

    Le directeur général adjoint de l’ASN, Julien Collet, a confirmé à l’AFP : « Le chargement du combustible s’est terminé hier (mercredi) aux alentours de 12 heures. » L‘EPR est le 57e réacteur français et surtout le plus puissant du parc. Il devait ainsi recevoir dans sa cuve quelques 60 000 « crayons », fins tubes longs de cinq mètres contenant des pastilles d’uranium.

    Le responsable du gendarme du nucléaire explique, en marge de la présentation du rapport annuel de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire en France : « Après, on ferme la cuve. Puis des essais sont réalisés cuve fermée, et après il y aura des étapes de montée en pression et en température qui permettront de tester d’autres dispositifs de sûreté. »

    Fonctionnement d'un réacteur EPR
    Fonctionnement d'un réacteur EPR

    Premiers électrons livrés au cours de l’été

    EDF indique ce jeudi que « les opérations de démarrage se poursuivent conformément au planning ». Plusieurs étapes sont en effet encore attendues avant que le réacteur puisse livrer ses premiers électrons, attendus au cours de l’été. Dans la montée en pression et en température de la chaudière, un premier jalon est attendu à 110 degrés. Cette étape ne nécessitera pas un avis formel de l’ASN, mais celle-ci aura cependant trois jours pour émettre un éventuel veto.

    Le gendarme du nucléaire devra en revanche délivrer son accord avant le lancement de la « divergence », la première réaction de fission nucléaire.

    Puis, quand le réacteur sera près d’atteindre le palier de 25 % de puissance, il pourra être raccordé au réseau électrique (le « couplage »). La production électrique à pleine puissance est attendue d’ici la fin de l’année.