«On a plein de projets, il faut nous soutenir»

VANESSA SILA, chez Olympia depuis 18 ans

«On a plein de projets, il faut nous soutenir»

    Employée depuis dix-huit ans dans l'usine Olympia, Vanessa Sila est en plein dilemme. Consciente des difficultés dans laquelle la décision de justice a plongé Olympia et ses salariés, elle n'ose pourtant pas accabler ses 47 collègues qui, devant les tribunaux, ont eu gain de cause. « C'est leur droit d'aller en justice. Mais je sais que certains avaient reçu à l'époque des propositions de reclassement sur place mais les ont refusées. Ce n'est pas bien d'agir ainsi. » Et de s'emporter à la lecture des termes du jugement. « On reproche à l'entreprise de ne pas avoir proposé des postes à 110 â?¬ en Roumanie. C'est grave », estime-t-elle, pendant qu'elle réunit par lots de trois les paires de chaussettes dans l'atelier.

    « Nous avons fait le plus dur. Aujourd'hui, on a plein de projets, il faut nous soutenir », souligne Vanessa, qui redoute de se retrouver au chômage. « Je n'ai qu'un BEP. Avec ce diplôme, j'aurai du mal à trouver un emploi. » En 2005, elle faisait partie de la vague de licenciements, mais avait postulé aux nouveaux postes créés avant d'être finalement réintégrée.