Royaume-Uni : Toyota prêt à fermer boutique

Le premier constructeur japonais pourrait fermer ses deux usines britanniques en cas de Brexit sans accord.

 Le stand Toyota au salon de Genève.
Le stand Toyota au salon de Genève. Reuters/Pierre Albouy

    En cas de Brexit sans accord, Toyota fermerait ses usines au Royaume-Uni. C'est ce que son patron pour l'Europe laisse entendre jeudi dans un entretien au quotidien économique japonais Nikkei.

    « Si l'environnement des affaires devient très très difficile », un retrait « doit figurer aussi parmi les options », déclare Johan Van Zyl, en marge du salon de l'automobile de Genève.

    Le responsable de Toyota évoque d'autres possibilités, telles que réduire sa production ou ses investissements, et ajoute qu'« un Brexit dur n'est pas souhaitable », une perspective qui relève du cauchemar pour toutes les entreprises étrangères.

    3000 salariés employés dans deux usines

    Depuis Tokyo, une porte-parole de Toyota a confirmé ces déclarations, précisant qu'il s'agissait de « propos généraux » en réponse à une question sur la possibilité de quitter le sol britannique.

    Le numéro un japonais de l'automobile emploie plus de 3.000 salariés dans ses deux usines britanniques, dont une fabrique de moteurs au pays de Galles. En février, son concurrent Honda a annoncé la fermeture en 2021 de son unique usine en Europe, basée à Swindon. Avec 3.500 salariés, elle est le principal employeur de cette ville du sud-ouest de l'Angleterre.

    À moins d'un mois du Brexit, prévu le 29 mars à minuit, les discussions entre négociateurs britanniques et européens restent dans l'impasse. Cet échec renforce le risque d'un nouveau rejet de l'accord de divorce par les députés britanniques et d'une sortie brutale de l'UE avec des conséquences dommageables pour l'économie.