Véhicules autonomes : le robotaxi arrive, la voiture individuelle, elle, patine…

L’immense majorité des constructeurs préfèrent limiter l’autonomie des véhicules pour que la responsabilité, en cas d’accidents, reste sur le conducteur et non… le fabricant.

Un robotaxi fabriqué en Chine dans les rues de Los Angeles. AFP/Jason Henry
Un robotaxi fabriqué en Chine dans les rues de Los Angeles. AFP/Jason Henry

    Le véhicule autonome dispose de sa grille, avec six niveaux de « conduite automatisée et autonome ». Celle-ci s’étend du niveau 0, sans aucune assistance à la conduite, au niveau 5, le stade ultime dans lequel la machine serait entièrement autonome, dans toutes les situations et sans opérateur à bord. Le graal en somme. Au niveau 5, vous pouvez regarder un film, ou même dormir, en laissant le véhicule vous mener à destination.

    Les constructeurs, de façon générale, ne sont aujourd’hui guère pressés d’atteindre le niveau 3, à portée de technologie, mais synonyme de tout un tas d’embarras potentiels, puisque la responsabilité passe du conducteur… au fabricant. Ils s’en tiennent donc, pour la plupart, au niveau 2.



    Renault, ainsi, « concentre ses efforts sur le niveau 2, voire 2 + », fait valoir le groupe, avec de nombreuses aides à la conduite, comme le régulateur de vitesse contextuel, l’assistance au maintien dans la voie ou, prochainement, la fonctionnalité de dépassement automatique.

    « Renault Group ne fait pas de l’atteinte du niveau 3 une priorité à court terme », assume le constructeur. Trop cher, pas assez de clients. Et ceux qui auraient les moyens, comme les clients de la marque sport Alpine par exemple, restent attachés au fait… de tenir et manier le volant !

    Tesla va produire son taxi autonome fin 2025

    Ce fameux niveau 3, dans lequel la voiture doit pouvoir évoluer en toute sécurité dans des environnements complexes, avec une supervision limitée du conducteur, a néanmoins été atteint par Mercedes, avec sa Classe S, et sa déclinaison 100 % électrique baptisée EQS.

    Côté taxis, en revanche, les robotaxis, c’est-à-dire autonomes, sont dans les starting-blocks. Dans une note à paraître, France Stratégie, un organisme rattaché à Matignon, souligne les avantages des robotaxis.

    L’Américain Tesla doit présenter son modèle 100 % autonome le 8 août prochain. La firme d’Elon Musk souhaite commencer la production fin 2025 pour de premières livraisons l’année suivante. La Chine, elle, est encore plus avancée. Là-bas, des robotaxis et des navettes autonomes sont déjà en exploitation commerciale dans six villes.