La proportionnelle aux élections législatives, un sujet qui divise plus que jamais la majorité

Le président du groupe Renaissance s’oppose à toute introduction d’une dose de proportionnelle aux législatives. Il va lancer un débat mardi en réunion de groupe, alors que la présidente de l’Assemblée milite pour cette évolution.

Yaël Braun-Pivet, président de l'Assemblée nationale (ici en 2023), défend l'introduction d’«une forte dose de proportionnelle, au moins 25% ou 30%», aux élections législatives. LP/Frédéric Dugit
Yaël Braun-Pivet, président de l'Assemblée nationale (ici en 2023), défend l'introduction d’«une forte dose de proportionnelle, au moins 25% ou 30%», aux élections législatives. LP/Frédéric Dugit

    C’est l’histoire d’un engagement de campagne qui n’en finit pas de provoquer des vagues. En 2017, Emmanuel Macron avait promis d’instaurer une « dose de proportionnelle » aux législatives. Un chantier inabouti. En 2018, le camp Macron a bien tenté de porter la réforme. Mais en même temps qu’une révision constitutionnelle conduite par l’ancien Premier ministre Édouard Philippe (elle prévoyait 15 % d’élus inscrits sur des listes nationales), qui a finalement été retirée, au moment de l’affaire Benalla. Il n’est pourtant pas nécessaire de passer par une réforme constitutionnelle pour introduire une dose de proportionnelle aux élections législatives…

    Mardi 27 mars, le sujet revient à l’ordre du jour. Il fera l’objet d’un débat lors de la réunion de groupe des députés Renaissance. « Je veux savoir ce qu’en pense le groupe, qu’on en discute ensemble », résume leur patron, le député de Paris Sylvain Maillard. Les troupes sont, selon lui, majoritairement opposées à cette évolution.