Législatives en Seine-et-Marne : les principales forces en présence au premier tour

Après une course contre la montre d’une semaine à peine pour se départager et monter un dossier de candidature, ils seront 73 candidats, le 30 juin en Seine-et-Marne, à briguer onze sièges à l’Assemblée nationale. Voici les principaux candidats identifiés.

Melun, dimanche 16 juin. Le tirage au sort des listes pour les affichages s'est tenu à la préfecture. Seuls les candidats et leur entourage étaient autorisés à y assister. Les portes se sont ouvertes pour eux à 18 h 15. LP/S.R.
Melun, dimanche 16 juin. Le tirage au sort des listes pour les affichages s'est tenu à la préfecture. Seuls les candidats et leur entourage étaient autorisés à y assister. Les portes se sont ouvertes pour eux à 18 h 15. LP/S.R.

    Après la sidération, la réaction… Dans la foulée de l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron, chaque camp politique s’est rassemblé — ou, dans le cas des Républicains, ne présentant que quatre candidats investis, s’est déchiré — pour aligner au total 73 candidats dans les onze circonscriptions du département. Voici les principaux candidats aux législatives anticipées.

    1re circonscription (Melun)

    La députée sortante et conseillère municipale d’opposition à Melun, Aude Luquet (MoDem), suppléée par Anthony Vautier (SE), le maire d’Arbonne-la-Forêt, retrouvera son adversaire du second tour des législatives de 2022, Arnaud Saint-Martin (Nouveau Front Populaire-LFI), également conseiller municipal d’opposition à Melun. Issu de l’accord LR-RN, Théo Michel, vice-président des Républicains, élu à Paris (XVIIe), est parachuté pour représenter « les droites » chères à Éric Ciotti et Jordan Bardella.

    2e circonscription (Fontainebleau)

    En tandem avec sa suppléante Juliette Vilgrain, qui lui a succédé au Palais-Bourbon depuis sa nomination au ministère de la Santé, Frédéric Valletoux (Horizons) se démène pour retrouver son siège. Et c’est Valérie Lacroute, ancienne députée et présidente LR 77, qui en fait les frais en étant écartée de l’investiture de son propre parti. À gauche, il affrontera Nour Benaissa-Watbot, qui, pour sa première candidature sous la bannière NFP-LFI, succède à Marie-Pierre Molina, finaliste il y a deux ans. Et à droite, il aura Ivanka Dimitrova (RN), enseignante retraitée, qui s’était déjà présentée en 2022.



    3e circonscription (Montereau)

    Le député sortant Jean-Louis Thiériot (LR) repart pour un tour avec un nouveau suppléant Michel Gonord (Horizons), maire de Champagne-sur-Seine. Laura Vallée-Hans (NFP-REV, le parti d’Aymeric Caron) succédera à la candidate LFI Élodie Gérôme-Delgado (Nupes-LFI), qui avait été finaliste en après avoir remporté le 1er tour en 2022. L’ex-LR Davy Brun (RN), maire de Quiers, succédera, lui, à Dominique Lioret (RN), qui avait manqué le second tour de 1,2 point il y a deux ans.

    4e circonscription (Provins)

    Bis repetita pour Isabelle Périgault (LR), la députée sortante, dans le fief de la droite gaulliste. Son principal adversaire sera Julien Limongi, originaire de Jouarre, responsable du RN de la Jeunesse 77 et assistant parlementaire. Il y a deux ans, le sénateur Aymeric Durox avait manqué le siège à l’Assemblée de 861 voix. À gauche, comme en 2022, Mathieu Garnier (NFP-LFI) est candidat. Il a comme suppléante Clothilde Lagoutte (NFP-PC), conseillère municipale à Nangis.



    5e circonscription (Coulommiers)

    Avocat parisien parachuté en Brie, Philippe Fontana (LR) représentera la droite dans le cadre de l’accord LR-RN. Son suppléant est plus connu localement : il s’agit de Fabien Vallée, maire de Jouarre et cofondateur du parti créé par le RN en vue des municipales. Ensemble, ils défieront Franck Riester (Renaissance), le ministre du Commerce extérieur, et sa suppléante Patricia Lemoine, députée sortante. À noter que Cédric Colin, candidat Nupes-LFI en 2022, supplée Laurie Caenbergs (NFP-LFI), une habitante de La Ferté-sous-Jouarre qui a été conseillère municipale à Luzancy.

    6e circonscription (Meaux).

    Dans la seule circonscription du département détenue par le RN depuis juin 2022, la sortante Béatrice Roullaud est à nouveau candidate. En face d’elle, Régis Sarazin, le maire (DVD) de Nanteuil-lès-Meaux, soutenu par Jean-François Copé et Jean-François Parigi qui a reçu l’investiture LR, reprend le flambeau, éteint au premier tour de 2022, d’Hamida Rezeg (LR). Mais la surprise vient de la gauche en la personne d’Amal Bentounsi, fondatrice du collectif « Urgence notre police assassine », fondé après la mort de son frère, Amine Bentounsi, en 2012.



    7e circonscription (Villeparisis)

    Agnès Laffite (RN), avocate fiscaliste, déléguée RN 92, tentera de ravir le siège qu’occupait, depuis 2022, Ersilia Soudais, enseignante, qui représente la gauche unie (NFP-LFI), avec comme suppléant Joël Marion (PC), le maire de Compans. Député de 2017 à 2022, Rodrigue Kokouendo (Renaissance) est de retour. Il affrontera le maire de Montévrain, Christian Robache (Horizons) qui se lance dans la course.

    8e circonscription (Bussy-Saint-Georges)

    Le député sortant, Hadrien Ghomi (Renaissance), doit reconquérir son siège. Rejouera-t-il le duel du second tour de 2022, face à Arnaud Bonnet (NFP-EELV), échouant avec le score de 49,99 % contre 50,01 % et quatre voix d’écart ? Dans le rôle de la challengeuse, Manon Mourgères (RN), suppléée par Teddy Robin (RN), d’Ozoir-la-Ferrière. Elle sera elle-même contestée par Jean-Marc Moskowicz (Reconquête).

    9e circonscription (Pontault)

    Michèle Peyron (Renaissance) repart au combat, suppléée par Hugues Marcelot, le maire de Liverdy-en-Brie. En face, elle aura à nouveau affaire à Morgann Vanacker (RN) d’un côté et, de l’autre, à Franck Denion (LR), élu d’opposition à Brie-Comte-Robert. La nouveauté cette année se situe à gauche : à l’issue de la négociation au sein du NFP, le PS a décroché une deuxième circonscription, briguée par Céline Thiébault-Martinez (NFP-PS), qui succède à Pascal Novais (LFI), arrivé en tête du 1er tour (27,25 %) en 2022.

    10e circonscription (Chelles)

    Le député sortant, Maxime Laisney (LFI), est candidat à sa propre succession. Il aura notamment face à lui Pryscillia Brach, qui représentera le Rassemblement national à la place de Cathy Francisco ; mais aussi Michel Colas (LR), par ailleurs élu d’opposition à Champs-sur-Marne. Députée de 2017 à 2022, Stéphanie Do (Renaissance) est de retour.

    11e circonscription (Sénart)

    Face au premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, député sortant qui repart en campagne, c’est Vincent Paul-Petit (LR), maire de Seine-Port, qui se présente avec le soutien du RN. Egalement en lice Thomas Ianz (UDI) conseiller municipal à Avon , avec pour suppléant Patrick Katako (Modem) conseiller municipal à Nandy, avec le soutien du parti Renaissance.