Législatives : Macron appelle à « ne pas laisser passer » les « extrêmes »

Le chef de l’État a pris la parole vendredi soir avant un concert à l’Élysée pour la Fête de la musique. Il a renvoyé dos à dos les « extrêmes », qu’il a appelé à « ne pas laisser passer ».

Emmanuel Macron a appelé vendredi à « ne pas laisser passer » les extrêmes. AFP / Bertrand Guay
Emmanuel Macron a appelé vendredi à « ne pas laisser passer » les extrêmes. AFP / Bertrand Guay

    La Fête de la musique a pris des allures de meeting à l’Élysée. Emmanuel Macron y a renvoyé dos à dos vendredi le Nouveau Front populaire et le Rassemblement national, juste avant un concert dans la cour d’honneur du Palais présidentiel.

    Le président a d’abord défendu sa décision de dissoudre l’Assemblée nationale et provoquer des élections anticipées les 30 juin et 7 juillet. « Ce qui s’est passé dimanche a été un coup de tonnerre : plus de 50 % de nos compatriotes ont voté pour les extrêmes », a-t-il commencé par rappeler.

    Évoquant une situation de « désordre », le chef de l’État a défendu « une décision de confiance dans le peuple ». « J’ai confiance dans le peuple français, son intelligence, sa force », a assuré Emmanuel Macron, appelant à « ne pas avoir peur pour le 30 juin prochain », date du premier tour des élections législatives.

    Maître de cérémonie

    « Il y a plein de femmes et d’hommes qui auront à gouverner ensemble, quelles que soient leurs différences », a-t-il poursuivi. Mais « il y a des extrêmes qu’on ne peut pas laisser passer », a-t-il martelé à propos de la gauche comme de l’extrême droite. « Je vous le dis en responsabilité, on ne peut pas l’air de rien les laisser monter en se disant c’est très grave et ça va arriver. C’est maintenant qu’il faut être responsable ! ».

    Le président a ensuite clamé son rejet du « communautarisme », du « séparatisme », et des « discours de haine ». « Il n’y a aucun racisme qui justifie l’antisémitisme, et il n’y a aucun antisémitisme qu’on peut justifier par quoi que ce soit », a-t-il insisté. « C’est le message que toutes les femmes et les hommes de culture, ceux qui aiment la culture, ont à porter », a estimé le président, qui a ensuite joué les maîtres de cérémonie pour accueillir sur scène « une star de la variété française », Gilbert Montagné, à l’affiche de cette soirée de Fête de la musique à l’Élysée.