Législatives : pour Yaël Braun-Pivet, la coalition n’est plus une option, mais une « obligation »

Yaël Braun-Pivet défend la formation d’une « coalition de partis responsables » à l’issue des élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet prochains.

Yaël Braun-Pivet est candidate aux législatives 2024 dans les Yvelines pour Renaissance. LP / Olivier Corsan
Yaël Braun-Pivet est candidate aux législatives 2024 dans les Yvelines pour Renaissance. LP / Olivier Corsan

    La présidente sortante de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, qui avait plaidé auprès du président pour une coalition avant la dissolution, estime que celle-ci est désormais « une obligation », et que l’exercice du pouvoir à l’issue des législatives sera nécessairement plus « parlementaire ».

    « Je pense qu’on est en capacité de former une coalition de partis responsables, républicains qui ont envie que le navire France puisse avancer », a déclaré dimanche à l’AFP Yaël Braun-Pivet, en marge d’un déplacement de campagne au Vésinet (Yvelines). « Aujourd’hui la coalition, ça n’est pas une option, c’est une obligation pour préserver la France qu’on aime », ajoute-t-elle.

    Pour la députée sortante, attachée à un rééquilibrage des pouvoirs au profit du Parlement, « rien n’empêche (…) dans le cadre institutionnel qui est le nôtre, d’avoir une pratique du pouvoir beaucoup plus parlementaire », et « c’est ce que la coalition appellera nécessairement ».



    La majorité va-t-elle s’autonomiser vis-à-vis du président de la République après les législatives ? « Ce n’est pas une question d’autonomisation. (…) La majorité procède du Président de la République. Mais la coalition que nous appelons de nos vœux, avec Édouard Philippe, avec François Bayrou, avec Gabriel Attal, moi-même, elle va procéder du Parlement. C’est extrêmement différent », a-t-elle répondu.

    Changer la « manière de gouverner »

    Yaël Braun-Pivet a redit son souhait de retrouver le perchoir à l’issue des élections. « Je pense que dans une Assemblée nationale très complexe à diriger dans laquelle on aura de nombreux groupes politiques, j’ai prouvé que j’étais capable de la faire fonctionner, et c’est probablement de cela qu’on aura besoin », a-t-elle dit.

    Le président de la République a estimé dimanche dans une lettre publiée dans la presse quotidienne régionale que « la manière de gouverner doit changer profondément » à l’issue du scrutin. « Le gouvernement à venir, qui reflétera nécessairement votre vote, rassemblera, je le souhaite, les républicains de sensibilités diverses qui auront su par leur courage s’opposer aux extrêmes », a-t-il plaidé.



    Le soir de la dissolution, le 9 juin, Yaël Braun-Pivet avait sollicité un entretien en tête à tête avec Emmanuel Macron, lui suggérant à nouveau de tenter de former une coalition, notamment avec LR. « C’est mon plus grand échec d’avocate », a-t-elle admis, dimanche.

    Yaël Braun-Pivet, qui a noué des alliances avec des maires locaux dont le maire LR de Sartrouville Pierre Fond, a reçu le soutien du président du département Pierre Bédier (ex-LR), et celui, à titre « amical » selon elle, du président du Sénat Gérard Larcher, également élu dans les Yvelines.