Affaires des eaux minérales : « 30 % des marques ont déclaré avoir réalisé des traitements non conformes »

Antoinette Guhl, sénatrice (EELV) est la rapporteuse de la mission flash sur le contrôle des industriels des eaux en bouteilles. Par exemple, Nestlé a reconnu avoir eu recours à des traitements interdits sur des eaux minérales.

Nestlé a annoncé avoir détruit deux millions de bouteilles d’eau Perrier «par précaution» après de fortes pluies. (Illustration). PhotoPQR/Le Midi Libre/Mikael Anisset
Nestlé a annoncé avoir détruit deux millions de bouteilles d’eau Perrier «par précaution» après de fortes pluies. (Illustration). PhotoPQR/Le Midi Libre/Mikael Anisset

    Ils devront faire la transparence sur le contenu de nos bouteilles d’eaux minérales et de sources. Les sénateurs lancent ce vendredi 7 juin une « mission flash » sur le contrôle des industriels des eaux en bouteilles. Elle fait suite aux enquêtes de nos confrères du Monde et de Radio France. En janvier, ils montraient que des eaux vendues comme « de source » ou « minérales naturelles » ne répondaient pas à la qualité qu’exige la réglementation.

    Puis, en avril, plus grave, ils révélaient l’existence d’une note de l’agence sanitaire Anses, recommandant à l’État « une surveillance renforcée » des sites de captage d’eaux de Nestlé Waters (Perrier, Hépar, Contrex…). La patronne du géant suisse avait fait son mea culpa dans nos pages. Reste que ce document que nous avions pu consulter soulevait notamment un « niveau de confiance insuffisant », et relevait de « multiples constats de contaminations microbiologiques d’origine fécale ». La rapporteuse EELV Antoinette Guhl défend une mission « nécessaire ».