Arrestation de Paul Watson : le Japon demande au Groenland l’extradition du militant

Le fondateur de l’association Sea Shepherd a été arrêté au Groenland fin juillet, en vertu d’un mandat d’arrêt international délivré par le Japon.

Le militant anti-chasse à la baleine, Paul Watson, avait été arrêté au Groenland, le 21 juillet. Miguel MEDINA / AFP
Le militant anti-chasse à la baleine, Paul Watson, avait été arrêté au Groenland, le 21 juillet. Miguel MEDINA / AFP

    Le Japon maintient la pression contre Paul Watson. Tokyo a fait une demande officielle d’extradition du militant anti-chasse à la baleine arrêté au Groenland fin juillet, a indiqué jeudi le ministère danois de la Justice. Le ministère de la Justice a confirmé avoir reçu mercredi « des autorités japonaises une demande officielle d’extradition concernant Paul Watson », a-t-il déclaré dans un message à l’AFP.

    Une fois les documents reçus, l’affaire sera transmise à la police du Groenland, territoire autonome danois qui entamera des enquêtes pour déterminer s’il existe un motif d’extradition. Le cas échéant, l’affaire sera soumise au ministère de la Justice pour une décision finale.

    Le militant américano-canadien, fondateur de l’association Sea Shepherd, 73 ans, a été arrêté au Groenland, en vertu d’un mandat d’arrêt international délivré par le Japon.



    Le défenseur des océans a été appréhendé sur son navire qui venait d’accoster dimanche à Nuuk pour se ravitailler en carburant en vue d’« intercepter » le nouveau navire-usine baleinier du Japon dans le Pacifique Nord. Le Japon est, avec la Norvège et l’Islande, l’un des trois derniers pays au monde qui pratiquent encore la chasse commerciale à la baleine.

    Depuis des décennies, Paul Watson et son ONG cherchent à empêcher la chasse à la baleine, notamment des Japonais, en s’interposant entre les cétacés et les imposants navires qui les chassent. Les autorités danoises ont arrêté le militant sur la base d’une notice rouge d’Interpol émise en 2012, lorsque le Japon l’avait accusé d’être responsable de dommages et blessures à bord d’un navire baleinier nippon deux ans plus tôt, dans l’océan Antarctique.

    Plusieurs pétitions pour libérer le militant

    Paul Watson doit rester en détention au Groenland jusqu’au 15 août, le temps que le ministère danois de la Justice décide s’il doit être extradé. Le bureau du président français Emmanuel Macron a demandé aux autorités danoises de ne pas extrader le militant, qui vit en France depuis un an.



    Une pétition en ligne française exhortant Emmanuel Macron à exiger la libération de Paul Watson a recueilli près de 675 000 signatures en huit jours. Sea Shepherd France a annoncé mardi avoir lancé une pétition en ligne distincte adressée à la Première ministre danoise, Mette Frederiksen, lui enjoignant de ne pas extrader le militant écologiste. Celle-ci comptait près de 26 000 signatures jeudi matin.