Obus, mines… Le danger des cimetières de munitions immergées le long des côtes françaises

Alors que des opérations sous-marines sont régulièrement menées pour déminer les épaves de la guerre jugées dangereuses, l’État n’a pas encore mené un inventaire exhaustif.

En mai, des opérations de déminage ont été réalisées dans la Manche, au large des côtes du Cotentin et de la Seine-Maritime. L’équipage a détruit plusieurs mines datant de la Seconde Guerre mondiale, soit plus de cinq tonnes d’équivalent TNT. Marine nationale
En mai, des opérations de déminage ont été réalisées dans la Manche, au large des côtes du Cotentin et de la Seine-Maritime. L’équipage a détruit plusieurs mines datant de la Seconde Guerre mondiale, soit plus de cinq tonnes d’équivalent TNT. Marine nationale 

    Depuis le début de l’été, au large de Dieppe et du Tréport (Seine-Maritime), c’est un bien étrange ballet que dansent un navire rouge et un autre noir dans la Manche. Le « Geo Ocean III » – un navire luxembourgeois – et le « Venus II », panaméen, ont été chargés de quadriller la mer pour renifler d’éventuels déchets de guerre, et sécuriser ainsi les fondations de 62 éoliennes industrielles et le tracé des câbles électriques sous-marins.

    Ces opérations sont menées, sans tambour ni trompette, dans le cadre d’un arrêté préfectoral. Une campagne qui, selon l’association écologiste Robin des Bois, doit nous alerter sur le danger que constituent les milliers d’épaves de navires de guerre remplies de munitions qui gisent encore le long des côtes françaises.