Plus de 20 pays s’engagent à limiter l’impact de leurs armées sur le changement climatique

Les ministres de la Défense de 22 pays ont adopté une initiative proposée par la France pour « lancer au niveau international une dynamique pour que les armées, à travers le monde, soient des acteurs engagés de la lutte contre le réchauffement climatique ».

L'initiative prévoit un travail collectif pour, notamment, adapter les forces armées aux nouvelles conditions climatiques (illustration). AFP
L'initiative prévoit un travail collectif pour, notamment, adapter les forces armées aux nouvelles conditions climatiques (illustration). AFP

    Les armées vont devoir se verdir. Une vingtaine de pays ont adopté vendredi une feuille de route initiée par la France visant à coopérer pour adapter leurs forces armées à l’impact du changement climatique et décarboner les activités militaires, encore très dépendantes des énergies fossiles.

    Invitée vendredi à s’exprimer au Forum de Paris pour la Paix, la ministre française des Armées Florence Parly a annoncé « l’adoption aujourd’hui par les ministres de la défense de 22 pays d’une initiative proposée par la France » pour « lancer au niveau international une dynamique pour que les armées, à travers le monde, soient des acteurs engagés de la lutte contre le réchauffement climatique ».

    Atténuer l’empreinte environnementale des armées

    « Alors que la COP26 a renforcé l’ambition climatique internationale, il est nécessaire que les institutions de défense consolident, elles aussi, leur engagement », souligne la déclaration commune. Cette initiative prévoit un travail collectif pour anticiper les risques engendrés par le changement climatique, adapter les forces armées aux nouvelles conditions climatiques, et atténuer leur empreinte environnementale à tous les niveaux possibles, en particulier dans le domaine énergétique.



    Blindés hybrides, investissements dans des énergies renouvelables, suppression des chaudières à charbon et au fioul sur les bases militaires : le ministère français des Armées, premier consommateur en énergie de l’État, a d’ores et déjà déployé en 2020 une stratégie énergétique de défense pour tenter de limiter sa dépendance aux produits pétroliers tout en diminuant son empreinte carbone.

    Parmi les signataires de la déclaration commune publiée vendredi figurent l’Albanie, la Belgique, Chypre, la Côte d’Ivoire, la Corée du Sud, le Danemark, l’Espagne, l’Estonie, les États-Unis, la Finlande, la France, la Grèce, la Hongrie, l’Irlande, la Lituanie, le Luxembourg, Malte, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal, le Sénégal et la Slovénie.