Affaires de viols sur le plateau de Saclay : après le scandale, les universités misent tout sur la prévention

Deux ans après l’ouverture de plusieurs enquêtes pour viols sur ce campus de l’Essonne, établissements et étudiants multiplient les actions pour lutter contre ces atteintes. Reportage avec une patrouille anti-VSS (violences sexistes et sexuelles) dans une soirée étudiante.

Saint-Jean-de-Beauregard (Essonne), le 1er juin. Pendant le festival Interfilières Paris-Saclay, des patrouilles ont circulé pour prévenir et agir en cas de violences sexistes et sexuelles (VSS). LP/Cécile Chevallier
Saint-Jean-de-Beauregard (Essonne), le 1er juin. Pendant le festival Interfilières Paris-Saclay, des patrouilles ont circulé pour prévenir et agir en cas de violences sexistes et sexuelles (VSS). LP/Cécile Chevallier

    En quelques minutes, Anaïs repère les brassards rouges estampillés « VSS ». Pour cette étudiante de 20 ans, c’est la condition sine qua non pour participer à de gros événements festifs : la présence de patrouilles de lutte contre les violences sexistes et sexuelles (VSS). Elle est rassurée de voir que la 3e édition du festival l’Interfilières Paris-Saclay en a déployé plusieurs.

    « Tout au long de cet événement qui a réuni le 1er juin au domaine de Saint-Jean-de-Beauregard (Essonne) 4 000 étudiants rattachés à l’un des établissements de l’université Paris-Saclay, une vingtaine de personnes au minimum était sans cesse sur le pont, prêtes à intervenir en cas d’agression ou de comportement inapproprié. « En cas de problème, on a des gens vers qui se tourner, pointe Anaïs. Et ça donne aussi une ambiance où tout le monde est plus vigilant, où les auteurs se sentent moins à l’abri. »