Créteil joue avec le feu

Créteil joue avec le feu

    Olivier Frapolli ne s'est pas attardé dans le vestiaire. Samedi soir, c'est le long du parking du stade Michel-Hidalgo de Saint-Gratien que le coach de Créteil est allé ronger son frein. Seul. Exaspéré d'avoir vu ses troupes concéder leur 22 e nul (0-0) de la saison (record du genre depuis la nouvelle formule du National en 1997-1998), indigné qu'elles n'aient su se déjouer du cancre du National à domicile (17 points pris sur 54) ; et surtout furieux qu'elles n'aient su prendre les trois points qui leur auraient évité une fin de saison de plus en plus stressante.

    « Que voulez-vous que je vous dise, peste-t-il, on joue à quatre attaquants, on prend un maximum de risques et on fait 0-0 contre le dernier. C'est vraiment une année en bois ! La saison dernière, 41 points suffisaient pour se maintenir et là, on en a 43 et on n'est toujours pas sauvé ! »

    Frapolli : « Une année en bois ! »

    Et c'est bien là où le bât blesse. En ne glanant que trois malheureux succès sur la phase retour, Créteil voit aujourd'hui ses concurrents directs au maintien Niort, premier relégable n'est qu'à trois points revenir sur ses talons.

    « Ã?a commence à devenir inquiétant », reconnaît d'ailleurs l'attaquant béninois Abou Maïga. « Mentalement, c'est même fatigant, enchaîne le capitaine Richard Trivino. A chaque fois, on se dit que si on gagne, on se sauve, mais on n'y arrive pas. Pourtant, on ne peut pas dire qu'on fait de mauvais matchs. Mais comme derrière, les autres font les résultats qu'on n'arrive pas à faireâ?¦ » Créteil se retrouve en grand danger à deux journées du dénouement et se doit impérativement de se remettre sur la voie du succès vendredi face à Cassis-Carnoux pour s'éviter une « finale pour le maintien » au caractère dramatique dans quinze jours sur la pelouse de Calais, le 18 e .