Les élus essonniens contre les projets du Stif

Les élus essonniens contre les projets du Stif

    C'est l'union sacrée. Plus de 40 élus de l'Essonne, de droite et de gauche, ont signé une pétition contre le schéma de principe du RER D et le schéma directeur du RER C, autrement dit, les deux principales lignes nord-sud du réseau francilien. « On ne peut pas valider un plan qui augmente le temps de parcours des Essonniens », tempête Thierry Mandon, vice-président PS du conseil général, représentant le département au sein du conseil d'administration du Stif (Syndicat des transports d'Ile-de-France). Il a d'ailleurs voté contre ces deux projets hier.

    Concrètement, on déshabille la grande couronne pour habiller la petite. Le schéma RER D prévoit en effet, au sud, l'arrêt des trains à Pompadour et le renforcement de la desserte du Val-de-Marne pour 2014. Conséquence, les temps de parcours des trains actuellement directs ou semi-directs entre Villeneuve-Saint-Georges et Paris seront majorés de trois à cinq minutes. Côté RER C, le schéma directeur entraînerait une baisse du temps de parcours des usagers de Dourdan et d'Etampes (trains directs de Brétigny à Bibliothèque-François-Mitterrand en s'arrêtant à Juvisy), contre une augmentation des temps de parcours pour les gares de la vallée de l'Orge, de l'ordre de cinq minutes selon le Stif. Ce, en raison d'une desserte omnibus de Saint-Michel-sur-Orge à Paris, d'ici à 2017.

    Dans les deux cas, le Stif assure « qu'en contrepartie de l'allongement des temps de parcours, la régularité de la ligne devrait être (â?¦) améliorée » pour le RER D et que « les dégradations de temps de parcours en accès direct à Paris seront en partie compensées par la densification de la desserte » pour le RER C. Des assurances qui ne satisfont ni les élus ni les usagers des RER. « Le Stif propose une solution perdant-perdant, où les usagers mettront plus de temps, sans garantie d'avoir des trains à l'heure », rétorque le Sadur, association des usagers du RER D, qui estime l'augmentation des temps de transport au sud de la ligne de dix minutes par jour en moyenne pour les usagers des moyenne et grande couronnes. « Nous ne voulons pas voter des schémas directeurs qui font payer aux Essoniens une desserte renforcée dans le Val-de-Marne », martèle Thierry Mandon.