Evry : le soleil se couche sur les Ateliers nomades du Quai Branly
Près de 180 activités, rencontres et autres temps forts ont été proposés dans le cadre de ce dispositif qui a lié pendant deux ans l’agglomération Grand Paris Sud et le musée parisien.
Danse kabuki, kendo, manga, calligraphie, origami, jeu de go et cérémonie du thé… La culture japonaise a investi le théâtre de l'Agora d'Evry et ses abords tout au long de la semaine dernière. Jusqu'à samedi soir, la structure a vibré à l'occasion de la dernière étape essonnienne des Ateliers nomades qui auront duré deux ans.
Ce dispositif hors les murs du musée du Quai Branly a lié l'institution parisienne et l'agglomération Grand Paris Sud - Seine Essonne Sénart depuis 2016. En novembre de cette année, une première présentation d'œuvres issues des collections du musée avait rencontré un franc succès au cœur du centre commercial Evry 2.
Le Musée du quai Branly expose six œuvres au centre commercial Evry 2
« Ces deux années ont été très riches, souligne Estelle Poly, cheffe du service événementiel de la communauté d'agglomération. Près de 180 activités, rencontres et autres animations ludiques et éclairantes ont été proposées dans six villes du territoire. Plusieurs centaines d'élèves en ont profité. » Des navettes gratuites ont aussi permis à des jeunes d'approcher pour la première fois les éléments du passé exposés au musée du Quai Branly. « Le bouche-à-oreille a été tellement important que nous n'avons pas pu répondre à toutes les demandes », regrette la responsable.
« C'est vraiment quelque chose d'exceptionnel »
Les curieux n'ont pas eu à faire des kilomètres, la semaine passée, pour s'enrichir d'une surprenante rencontre. Flanquée d'un agent de sécurité attentif et protégée par une épaisse vitrine, une armure complète de samouraï datant du XIXe siècle a pu être appréciée et détaillée durant plusieurs jours dans la galerie du théâtre de l'Agora. « C'est vraiment quelque chose d'exceptionnel », précise Estelle Poly.
« C'est en effet extrêmement rare, surtout dans ce genre de cadre », confirme Julien Rousseau, conservateur responsable des collections Asie du musée du Quai Branly, présent samedi pour donner une conférence.
Avant que les soixante-dix pièces de cette armure ne regagnent sans tarder les réserves du musée, Akouvi, 42 ans, a eu le temps de glaner quelques précieux éclairages. « J'ai appris beaucoup de choses, par exemple sur la minutie qui était apportée lors de la confection des différents éléments de ces armures », apprécie cette mère de famille, conquise à l'image de ses enfants. « Mais je ne suis pas sûre d'avoir tout retenu », sourit-elle.
