Les élus essonniens en veulent encore plus

Les élus essonniens en veulent encore plus

    Après les annonces présidentielles, les élus locaux tentent à leur tour de faire entendre leur petite musique. Aujourd'hui, les 42 élus du conseil général doivent se prononcer sur les grandes lignes du projet Grand Paris dévoilées le 29 avril par Nicolas Sarkozy.

    Satisfaite de constater que le plateau de Saclay est aux yeux du président un pôle scientifique et économique amené à prendre une dimension internationale, la majorité de gauche au département n'en est cependant pas encore à applaudir des deux mains. C'est ce que le président PS du conseil général, Michel Berson, redira à la fin du mois à Christian Blanc, le secrétaire d'Etat chargé du dossier.

    Le métro, oui, mais quand ? Pour relier les pôles économiques majeurs de la région, Nicolas Sarkozy a dans l'idée de créer un métro automatique qui, en Essonne, relierait Orly, Massy, le plateau de Saclay puis remonterait vers Versailles et La Défense. Très bien, commente-t-on au conseil général. Mais si ce vaste chantier est censé commencer dès 2012, la partie essonnienne ne serait pour l'instant envisagée qu'après 2017. « Ce n'est pas possible », tonne Michel Berson.

    Un nouveau transport jusqu'à Evry. Autre point faible du dossier selon Michel Berson : le projet de Grand Paris n'a, pour l'instant, rien prévu en termes de transport jusqu'à Evry. Or, la capitale essonnienne est aussi la capitale de la vallée biotechnologique, appelée à inventer les médicaments du futur et donc à se développer encore sur le terrain économique. Prolongation du métro automatique ? Ou du tramway Villejuif-Athis ? « En tout cas, il faut un transport moderne et rapide pour relier Orly à Evry », scande le président du département.

    Orly, sur les pas de La Défense. Dans l'esprit des élus du conseil général, le pôle d'Orly doit « dans les quinze ans devenir le second centre d'affaires d'Ile-de-France après La Défense ». Et, à ce titre, mérite le statut de pôle à part entière dans le débat du Grand Paris. Pour l'heure, Nicolas Sarkozy a désigné neuf pôles, dont Saclay et Evry. « Orly doit être le dixième », estime Michel Berson.

    Union sacrée ? Ces différentes requêtes seront reprises dans une motion que Michel Berson proposera au vote des élus aujourd'hui. Pour peser davantage dans les débats et montrer que l'affaire dépasse les clivages, le président PS du département espère que la droite votera avec lui. « Ã?a dépendra de la façon dont la motion est présentée », prévient Dominique Fontenaille, élu (divers droite) de Villebon. En clair, si aucun commentaire politicien ne se retrouve dans le texte final, le conseil général affichera peut-être pour la première fois une union sacrée.