Le maraîchage bio prend son envol sur l'ex-base aérienne

Le maraîchage bio prend son envol sur l'ex-base aérienne

    La ba 217, ses avions, ses hangars, sa piste d'envol et bientôt... son agriculture bio. Aujourd'hui, la région va s'engager sur un financement de 775 000 â?¬ pour porter le projet de transformer une partie de l'ancienne base aérienne 217 de Brétigny en une zone dédiée à l'agriculture biologique. A cet effet, 92 ha -- à cheval entre Brétigny et Le Plessis-Pâté -- seront réservés. Dont 75 ha de surface agricole utile. Une douzaine de maraîchers devraient, à terme, se répartir des deux côtés de la piste d'envol, qui restera pour l'instant en l'état, en raison du plan Neptune (qui en fait un lieu stratégique pour l'envoi de matériel ou d'hommes en cas de crue de la Seine).

    Il est prévu sur cet immense champ en friche huit exploitations spécialisées en maraîchage ou petite arboriculture, une dans la culture de légumes, une autre dans les petites volailles et une ferme pédagogique. « Nous espérons avoir recruté les maraîchers dans l'année qui vient, en partenariat avec la chambre d'agriculture et la région, pour lancer l'exploitation en 2016 », annonce Olivier Léonhardt, le président (PS) de l'agglomération du Val d'Orge.

    Les agriculteurs seront recrutés dans les prochains mois

    Ce lieu devrait être ouvert aux habitants qui auront ainsi facilement accès à des produits agricoles frais et de qualité. Une surface de vente est prévue et tout ce projet bio est adossé à la future zone commerciale Val-Vert. « L'enjeu est de taille car, aujourd'hui, l'Ile-de-France ne dispose que de deux ou trois jours d'autonomie alimentaire, et là, ce serait l'une des plus vastes zones de culture bio de la région », reprend Olivier Léonhardt.

    Mais pour l'heure, si la dotation du conseil régional est effective, en revanche, elle sera versée en plusieurs phases, en fonction de l'avancée du projet. Et les tout prochains mois seront consacrés au recrutement des agriculteurs. Un appel aux candidatures est prévu pour décembre ou janvier. Les baux seront à longue durée, pour permettre aux exploitants de s'investir sur du long terme. Les premières récoltes sont attendues pour 2016. Elles symboliseront la transition peu commune d'un ancien site d'aviation renommé dans le monde entier.