L’esclave du bar-PMU « de la honte » vivait au sous-sol depuis douze ans

Il y a quinze jours, le Relais des Ulis a été perquisitionné aux Ulis (Essonne). Un homme de 62 ans vivait dans la cave du café dans des conditions indignes. De nombreux ordinateurs ont aussi été découverts, laissant penser à une activité de blanchiment via les cryptomonnaies.

Les Ulis, le mercredi 3 mai. Le Relais a baissé le rideau après l'ouverture de deux enquêtes pour «traite d'être humains» et «blanchiment». LP/Bartolomé Simon
Les Ulis, le mercredi 3 mai. Le Relais a baissé le rideau après l'ouverture de deux enquêtes pour «traite d'être humains» et «blanchiment». LP/Bartolomé Simon

    « C’est le bar de la honte... » souffle une source proche de l’enquête. Un banal bar-PMU défraîchi des Ulis (Essonne), qui dissimulait des activités bien plus sombres que la vente de cafés et de jeux à gratter. Samedi 29 avril, selon nos informations, une perquisition a eu lieu dans la matinée au Relais des Ulis. À deux pas de l’important point de deal du quartier Mondétour, ce café symbolise la décrépitude de cette galerie commerçante.

    Le rideau de fer était toujours baissé début mai. Car la situation de Farid (le prénom a été modifié), un employé âgé de 62 ans, a été révélée au grand jour. Une enquête a été ouverte pour « traite d’être humains commise en échange d’une rémunération ou d’un autre avantage », une qualification relativement rare. Elle a été confiée au commissariat de Palaiseau. Contacté, le parquet d’Évry-Courcouronnes n’a pas souhaité s’exprimer.