« On ne peut plus continuer comme ça » : le protoxyde d’azote, fléau des poubelles dans la vallée de Chevreuse

Après une explosion qui a détruit la porte d’un four en juin, le syndicat qui gère les ordures de 21 communes de l’Essonne et des Yvelines en appelle aux pouvoirs publics. Le gaz hilarant, dont l’usage préoccupe sur le plan de la santé, constitue aussi un danger pour les agents des déchetteries.

Depuis le 1er janvier, la vente de cartouches de protoxyde d’azote est interdite aux particuliers. Insuffisant selon Jean-François Vigier, président du syndicat qui gère les déchets en vallée de Chevreuse (Illustration). LP/Benjamin Derveaux
Depuis le 1er janvier, la vente de cartouches de protoxyde d’azote est interdite aux particuliers. Insuffisant selon Jean-François Vigier, président du syndicat qui gère les déchets en vallée de Chevreuse (Illustration). LP/Benjamin Derveaux

    La catastrophe a été évitée de justesse, et c’est la fois de trop. Le 28 juin, dans une unité de valorisation énergétique de l’Essonne, la porte d’un four destiné à l’incinération des déchets s’est retrouvée au sol, brisée en deux, à la suite d’une explosion. Elle est pourtant en fonte et renforcée avec du béton. À l’intérieur du four, les agents, comme souvent, ont retrouvé une cartouche de protoxyde d’azote, plus connu sous le nom de gaz hilarant.

    Les professionnels du traitement des déchets ne connaissent que trop bien ce produit. Il est normalement employé comme analgésique en médecine ou pour pressuriser les aérosols, mais son usage dit « récréatif » suscite une préoccupation croissante. Le gaz hilarant est aussi la bête noire des déchetteries.