Incidents Massy-Linas : « Aucun club n’est à l’abri de ça », déplore le président de Massy

Après la violente attaque d’un minibus de Linas-Montlhéry samedi à la fin d’un match de U14, le club de Massy, qui accueillait la rencontre, ne cache pas son désarroi. Mais du côté de Linas-Montlhéry, on attend des sanctions fermes.

    Un déchaînement de violence. La vidéo publiée sur notre site de l’attaque d’un minibus samedi à Massy après un match de U14 Régional 3 entre l’équipe locale et Linas-Montlhéry a fait le tour des réseaux sociaux. Une plainte va être déposée par les dirigeants du club visiteur.

    De son côté, le FC Massy, 980 licenciés, dont l’image se retrouve forcément entachée par ces tristes événements, a voulu exprimer sa contrariété : « Bien entendu nous regrettons ce qui s’est passé et condamnons de toutes nos forces de tels agissements », lance Abderrahmane Chachoua, président depuis 2007. « En 17 ans, on en a fait du travail, reprend-il. Il n’est pas question de tout enterrer à cause d’abrutis. Ce n’est pas facile. Mais comme dans beaucoup de clubs, les éducateurs, dirigeants et le comité directeur font un travail remarquable. Mais nous ne sommes pas à l’abri que des jeunes de quartiers viennent entacher le travail effectué. Aucun club n’est à l’abri d’incidents en dehors du stade. »

    Le président du Massy FC 91 veut également donner sa version des faits : « Le match qui n’était pas classé à haut risque s’est très bien déroulé, il y avait du monde au stade sans aucun incident à déplorer. Nous avons très bien géré le public comme a pu le dire Linas. Mais contrairement à ce qui a été dit, on n’a pas fait appel à la Police. J’ai juste vu la Municipale. Ensuite, malheureusement, ce qui s’est passé sur le parking public, on ne s’y attendait pas du tout. Si Linas nous avait dit qu’il y avait un minibus nous l’aurions sécurisé à l’intérieur du stade, sachant qu’aucun autre véhicule n’a été endommagé. Ce dimanche, on a fait rentrer ceux de Saint-Michel et du Blanc-Mesnil et il n’y a eu aucun souci. »

    « Nous serons surtout très attentifs sur les décisions et sanctions prisent par les instances car à un moment il faut agir ».

    « Ce n’est pas le premier minibus vandalisé là-bas, a néanmoins voulu rappeler Michaël Bertansetti, le président de Linas-Montlhéry dans un post sur Facebook. Massy a en effet été déjà confronté à ce type de débordement. En janvier 2018, le bus utilisé par les pros du Paris FC avait été vandalisé et caillassé après un 64e de finale de Gambardella à Massy.

    « Ça ne sert à rien de parler du passé, il faut avancer, répond Abderrahmane Chachoua. Chez nous, il n’y a pas d’agression d’arbitres, de joueurs ou d’éducateurs. Il n’y a pas, non plus, d’insultes. Je me déplace personnellement quand j’en entends. Samedi, il y a eu un jet d’eau sur un joueur, sans la bouteille et c’est tout. »



    Déjà confronté à une affaire d’agression d’un éducateur par un parent en décembre dernier, Michaël Bertansetti ne cache pourtant pas sa colère. « C’est vraiment catastrophique, écrit-il ensuite. Nous allons évidemment porter plainte mais nous serons surtout très attentifs sur les décisions et sanctions prisent par les instances car à un moment il faut agir. Quand tu fais un match de 14 ans et que les gamins se font insulter et cracher dessus toute la rencontre c’est qu’il a un gros dysfonctionnement ! Si les instances ne prennent pas de positions fermes, les gens corrects arrêteront, on ne peut plus accepter ça… »