Vincent Labrune, nouvelles règles, Ligue des champions… Michel Platini livre ses vérités
L’ancien international français a donné son point de vue sur plusieurs sujets brûlants dans l’émission « Rothen s’enflamme » sur RMC Sport.
Michel Platini n’est pas très enthousiaste. Face au nouveau format de la Ligue des champions, qui a débuté ce mardi, l’ancien international français est même dubitatif, comme il l’a confié à RMC Sport. « Je pense que c’est une compétition plus politique que liée au football, pour la bonne raison que l’UEFA a voulu changer la compétition pour faire plaisir au club, pour faire plus d’argent aux clubs et qu’ils n’aillent pas sur la Super League », a-t-il déclaré dans l’émission « Rothen s’enflamme ».
Il veut toutefois laisser sa chance au produit. Car la première journée n’est pas encore finie, et qu’il est trop tôt pour faire un bilan. « C’est à voir, à regarder. On va voir comment c’est, a-t-il poursuivi. Elle a été créée pour de la politique et de l’argent, mais comme la Ligue des champions en 1992, c’était aussi pour faire de l’argent. Mais pourquoi pas, ça peut être une bonne compétition. »
Invité exceptionnel de l’émission, l’ancien président de l’UEFA a brassé tous les sujets, évoquant notamment la réélection de Vincent Labrune à la tête de la Ligue de football professionnel (LFP). « J’ai beaucoup d’estime pour lui, a-t-il assuré. Il a fait une chose très importante que personne n’avait réussie : passer le championnat à 18 clubs. Vous pouvez dire qu’il a deux fois moins que ce qu’il demandait (sur les droits TV de la Ligue 1), mais il a peut-être deux fois plus que ce qu’on aurait pu lui donner. Je pense qu’il fait du très bon boulot. Il ne mérite pas toutes ces critiques. »
« Peut-être qu’il faudrait enlever un joueur »
Michel Platini constate néanmoins que le football est moins attractif. Il reconnaît lui-même que « les gens de (sa) génération ne regardent plus beaucoup le football parce qu’ils ne se retrouvent pas dans le jeu ». Il a néanmoins une idée pour relancer l’intérêt. « Peut-être qu’il faudrait enlever un joueur, jouer à 10, a-t-il proposé. Le football, on l’a fait à 11 en 1900, mais en 1900 ils couraient moins qu’aujourd’hui, ils étaient moins costauds, ils allaient moins vite. Donc ça serait peut-être une bonne chose de limiter le nombre de joueurs, ça libérerait de l’espace. »
Enfin, le triple Ballon d’or a évoqué les prises de position politiques des joueurs de l’équipe de France lors de l’Euro, au beau milieu des élections législatives. « L’équipe de France est l’équipe de tous les Français, a-t-il estimé. Ils peuvent prendre position, mais ils le font chez eux, individuellement, pas en conférence de presse avec le maillot de l’équipe de France. Et j’en veux beaucoup à la Fédération d’avoir laissé ça. Là-dedans, ils ont été nuls ».
