« Notre travail a payé »

ALI TABTI, entraîneur

« Notre travail a payé »

    Victorieux samedi (2-1) de Rennes, le Racing a mathématiquement assuré son maintien. Ali Tabti, qui sera la saison prochaine le coach du futur et ambitieux Racing CF-Levallois 92, explique les raisons de ce sauvetage loin d'être gagné d'avance.

    Que vous inspire l'officialisation de votre maintien ?

    Ali Tabti. Vu notre dynamique depuis un mois (NDLR : 20 points sur 24 possibles) , je n'étais plus inquiet. Mais je n'oublie pas d'où l'on vient. Nous sommes repartis cette saison avec peu de moyens financiers (environ 250 000 â?¬ pour la CFA) et un effectif composé de nombreux joueurs qui n'avaient pas beaucoup joué lors des mois précédents. Le challenge était difficile mais notre travail a payé.

    Pour une première expérience de coach à ce niveau, cela doit être une belle satisfaction personnelle ?

    Je n'ai pas eu l'impression d'être un novice. J'ai fait le choix de m'appuyer sur des joueurs que je connaissais : je les avais dirigés en jeunes ou ils avaient déjà évolué au Racing. Avec eux, je savais donc où j'allais. Cela a pris du temps pour trouver un équilibre, mais sincèrement, je n'ai jamais douté. Je suis heureux d'avoir donné une véritable identité de club à cette équipe dans laquelle tous nos éducateurs pouvaient se reconnaître.

    Comment avez-vous géré les moments difficiles ?

    Au Racing, on a la chance d'appartenir à un club qui a toujours su rester calme dans la difficulté. Que ce soit nous le staff ou les joueurs, on nous a toujours laissés travailler en paix. On est resté soudé autour d'une vraie philosophie de jeu qui m'a servi de fil conducteur toute la saison. Je reste persuadé qu'on s'en est sorti grâce à cela.

    On a l'impression que le déclic s'est produit lors de la victoire (1-0) à Quimper le 11 avril ?

    Oui. On sortait d'un match à domicile face à la Vitréenne (0-1) où on avait senti de la résignation. Pour ce déplacement à Quimper, on a passé deux jours ensemble. Des liens se sont tissés. Depuis, le groupe fonctionne à l'unisson. Les scénarios de nos derniers matchs (2-2 à Viry après avoir été menés 2-0, but face à Rennes inscrit à la 93 e ) prouvent qu'on n'est plus la même équipe.

    Comment appréhendez-vous ce rapprochement avec Levallois avec des ambitions revues à la hausse ?

    Je n'ai pas encore de réelles certitudes sur notre futur budget. Ce qui m'importe, c'est déjà de vite rencontrer mes joueurs cette semaine pour faire le point. Mon souhait est d'en conserver une quinzaine, tout en ajoutant sept à huit recrues de qualité. Mais ce n'est pas parce qu'on aura des moyens supplémentaires qu'on se brûlera les ailes.