« On sait que t’es flic ! » : ils reconnaissent un policier en planque et tentent de lui voler son portable

Deux hommes au lourd passif judiciaire auraient tenté de dérober le téléphone d’un policier en civil, devant la gare de Brétigny-sur-Orge, ce mercredi. Ils ont été placés en garde à vue.

(Illustration). Les faits se sont produits aux abords de la gare de Brétigny-sur-Orge. LP/G.P.
(Illustration). Les faits se sont produits aux abords de la gare de Brétigny-sur-Orge. LP/G.P.

    C’est une affaire qui laisse pantois. Un policier en civil a été victime d’une tentative d’extorsion, ce mercredi à Brétigny-sur-Orge (Essonne). En cause : deux jeunes hommes qui avaient reconnu l’agent… ce qui ne les a pas empêchés d’agir. Ils ont été placés en garde à vue.

    Ce 4 septembre, vers 17 heures, sur le parvis de la gare de Brétigny. Parmi les voyageurs qui vont et viennent, quatre silhouettes se fondent dans la masse. Il s’agit là de policiers de la BAC (brigade anticriminalité) en mission de surveillance. Les agents le savent : les vols et autres tentatives d’extorsion sont nombreux dans le secteur.



    Ce que les fonctionnaires n’imaginaient sans doute pas, c’est la suite. L’un des policiers aurait été abordé par deux hommes de façon agressive. « L’un a dit : On t’a reconnu, on sait que t’es flic, on n’a pas peur de toi ! Donne ton téléphone ! » rapporte une source proche du dossier.

    Âgés de 22 et 23 ans

    Un geste pour le moins désarmant. Revolver à la ceinture, l’agent n’obtempère pas. Une empoignade s’ensuit avec l’un des protagonistes. Les renforts arrivent dans la foulée, tandis que le second fuit vers les toilettes d’une supérette où il sera arrêté…

    Le duo a ensuite été ramené au commissariat local pour y être placé en garde à vue. Ils ont 22 et 23 ans. Tous les deux sont originaires de Brétigny et connus pour des faits de vols - entre autres. L’un faisait l’objet d’un mandat de dépôt, le second était sous régime de semi-liberté. Un placement en détention devrait ainsi être décidé à leur encontre.

    Un gradé s’étouffe : « On connaissait les vendeurs de stupéfiants qui tombent sur des policiers en civil en leur proposant de la drogue. Mais ça… C’est du jamais-vu. »