A69 : le militant écologiste Thomas Brail délogé de l’arbre qu’il occupait par les forces de l’ordre
En grève de la faim depuis 24 jours contre le projet d’autoroute Toulouse-Castres, le fondateur du Groupe national de surveillance des arbres (GNSA) a été conduit à l’hôpital.
Il était en grève de la faim depuis 24 jours pour protester contre le projet d’autoroute A69 entre Toulouse et Castres. Le militant écologiste Thomas Brail a été délogé ce dimanche à l’aube du platane qu’il occupait depuis plusieurs jours, juste en face du ministère de la Transition écologique, à Paris.
« Le cabinet de Clément Beaune a donné l’ordre d’intervenir ce matin. Thomas a été évacué de force vers 7 heures quand les CRS ont bloqué la rue et ont utilisé une échelle de pompiers », nous précise le Groupe national de surveillance des arbres (GNSA).
Sur une vidéo diffusée en direct sur Instagram par le média Vakita, on voit l’arboriste tarnais être pris en charge par les forces de l’ordre et les pompiers, affaibli. D’autres vidéos de son évacuation ont été partagées sur les réseaux sociaux, notamment par Chloé Sagaspe, conseillère de Paris, dans le XIe arrondissement, à la Transition écologique et au Plan climat.
Fatigué après avoir perdu une douzaine de kilos, Thomas Brail a été conduit dans un hôpital parisien, « mais nous ne savons pas lequel, ni sous quel statut », dénonce le GNSA, dont il est le fondateur. Le grimpeur qui l’accompagnait, Ubac, a quant à lui été placé en garde à vue au commissariat de VIIe arrondissement. Le sort de Jibon, le troisième militant perché, est inconnu à l’heure actuelle.
VIDÉO. « Un acte de désespoir » : un militant écologiste en grève de la faim dans un platane à Paris
Mardi, Thomas Brail était descendu du platane pour rencontrer le ministre délégué chargé des Transports, Clément Beaune, comme il le réclamait. Mais à l’issue d’un entretien de quasiment une heure dans le bureau du ministre où chacun a campé sur ses positions, il a décidé de poursuivre sa grève de la faim et de remonter dans l’arbre. Demain, lundi 25 septembre, Thomas Brail aurait dû entamer une grève de la soif, avait prévenu le GNSA sur les réseaux sociaux.
« Un danger majeur pour sa santé et sa vie »
« La situation de grève de la faim prolongée ainsi que l’annonce d’une grève de la soif imminente faisaient peser un danger majeur pour la santé et la vie même de Monsieur Brail. Il est de notre responsabilité, comme de tous ceux qui l’entourent, de prêter assistance à une personne en danger et de protéger sa vie », a justifié le ministère des Transports dans un communiqué ce dimanche midi.
« Cette intervention de protection n’empêchera pas un dialogue de se poursuivre, dans le respect des décisions et principes démocratiques fondamentaux et de l’État de droit. Le ministre y est attaché et l’a toujours proposé et maintenu, en lien avec les élus locaux engagés dans le projet », a-t-il ajouté, précisant que « le ministre s’est à nouveau entretenu à ce sujet avec Carole Delga, présidente du conseil régional d’Occitanie, qui a rappelé et défendu ces mêmes principes ».
